Sellal quittera-t-il le gouvernement après les législatives ?

 Sellal quittera-t-il le gouvernement après les législatives ?

Le Premier ministre algérien


Son nom est cité depuis quelques jours déjà comme très probable tête de pont de la liste du Front de libération nationale (FLN), parti majoritaire qui compte plus d’une dizaine de ministres dans le gouvernement, aux élections législatives du 4 mai prochain. Pour la première fois de sa très longue carrière dans les rouages de l’Etat algérien, Abdelmalek Sellal pourrait donc briguer un mandat électif et se frotter aux aléas de la militance politique. 


Une vraie première pour cet énarque qui toutefois appelle bien des interrogations. Cette candidature, si elle vient à être confirmée, n’est-elle pas quelque part une voie de sortie  pour un homme ayant montré une grande fidélité à Bouteflika ? Très probablement. Certes, le Premier ministre jouit de la confiance du président qui apprécie sa loyauté et qui, faut-il le reconnaître, ne lui fait aucunement de l’ombre.


D’ailleurs,  depuis son arrivé au pouvoir en 99, Bouteflika a toujours couché le nom de Sellal dans les différents  gouvernements avant de le bombarder à la tête de l’Exécutif en septembre 2012.


Mais voilà, la conjoncture économique étant très difficile avec la dégringolade des  cours du pétrole, Bouteflika aura certainement besoin d’un chef d’orchestre  dynamique, plus imaginatif et ayant de la poigne pour mener l’équipe gouvernementale et trouver des solutions aux problèmes du pays.


En plus, on prête à Abdelmalek Sellal, dont la fille est citée dans l’affaire dite Panama Papers, une volonté de quitter le Palais du docteur Saadane pour un poste d’ambassadeur.


Il se peut donc que le président ait décidé d’exaucer le vœu de son Premier ministre, mais à moitié seulement : un départ du gouvernement pour faire son entrée dans le Parlement et, peut-être, comme président de cette institution qui fera ainsi de lui le troisième personnage de l’Etat.


Une sortie plus qu’honorable pour ce fidèle parmi les fidèles.


Yacine Ouchikh