Saadani charge à nouveau le général Toufik
Le secrétaire général du FLN, Amar Saadani monte à nouveau au créneau pour donner l’estocade à sa cible de prédilection depuis 2013, en l’occurrence le général Toufik. Réagissant à la lettre de l’ex-patron du DRS, rendue publique vendredi dernier, le patron du FLN le charge violemment en l’accusant d’être à l’origine de tous les maux de l’Algérie ou presque.
S’exprimant, ce mardi 08 décembre à Alger, devant les candidats de son parti aux élections de renouvellement partiel des membres du conseil de la Nation, prévues à la fin du mois en cours, Amar Saadani n’a pas caché sa colère.
« Cette lettre émane d’un individu surestimé quand il était derrière les rideaux et gonflé une fois à la retraite », déclare-t-il, en s’adressant au général Toufik, sans toutefois le nommer. Selon lui, cette lettre signifie que « l’Etat civil a déjà commencé », en reprochant au général Toufik de n’avoir « défendu qu’un seul individu (le général Hassan ndlr), oubliant des milliers de cadres injustement emprisonnés sur la base de dossiers truqués ».
Sur sa lancée, Amar Saadani assure avoir déjà la connaissance de l’existence de cette lettre avant que Toufik ne décide de l’écrire. « Cette lettre je l’ai lue avant d’être écrite. Je l’ai lue à travers les déclarations de Khaled Nezzar, de Louiza Hanoune, Benflis. Cette lettre ne l’honore pas. Il a été contraint de le faire, car il n’avait pas trouvé un messager qui la transmettra. S’il ne l’a pas fait, le général Hassan l’aurait fait à sa place », lance-t-il.
Dans la foulée, il dénonce le système parallèle créé par l’ex-chef du DRS. « Ce système avait un bras armé représenté par le général Hassan, un bras partisan représenté par Louisa et d’autres partis qui le soutiennent, un bras médiatique, constitué de certains journaux et un bras populaire formé par ses soutiens », accuse-t-il. Et d’asséner : « ce système parallèle est fini, tout comme les agissements derrière les rideaux ». « Le système parallèle est terminé. Le président de la république a récupéré toutes ses prérogatives », se réjouit-il. « Cette lettre est tombée dans l’eau. Son contenu est « je me noie, je me noie », estime-t-il encore.
Yacine Ouchikh