Retour à l’endettement extérieur !
Les années de vaches grasses sont bel et bien révolues ! Face au rétrécissement de ses recettes en devises né de la chute des cours du pétrole, le gouvernement algérien a été contraint de recourir, à nouveau, à l’endettement extérieur pour pouvoir financer ses projets.
Premier débiteur : la banque africaine du développement (BAD) qui a annoncé mercredi l’octroi d’un prêt de 990 millions de dollars à l’Algérie qui financera le programme d’Appui à la compétitivité industrielle et énergétique (PACIE). Un financement qui vise à améliorer «le climat des affaires grâce à l'ouverture de l'économie, à l'amélioration du cadre de l'initiative privée et de l’activité économique » ainsi que «l'efficacité du secteur de l'énergie et promouvoir les énergies renouvelables pour une offre énergétique durable».
L’institution africaine ne s’est pas privée de prodiguer quelques conseils au gouvernement algérien à qui elle a recommandé de « mener une politique économique rigoureuse, en se basant sur une consolidation budgétaire, par une meilleure mobilisation de ses recettes et une rationalisation de ses dépenses ».
De l’avis de la BAD, l’Algérie se doit aussi de « diversifier son économie et renforcer sa compétitivité en vue de créer plus d’emplois, surtout pour les jeunes ».
Précision de la BAD : le projet auquel est destiné le prêt de près d’un milliard de dollars bénéficiera avant tout à la population algérienne, en particulier aux PME et aux investisseurs.
Yacine Ouchikh