18 migrants morts et 43 autres blessés dans un incendie à Ouargla

 18 migrants morts et 43 autres blessés dans un incendie à Ouargla

Localisation de Ouargla en Algérie où 18 migrants sont morts dans un incendie dans leur camp


 


Une enquête a été ouverte pour les raisons de cet  incendie qui s’est déclenché dans un hangar aménagé au profit de migrants subsahariens. 


 


Nuit d’horreur à Ouargla. Au moins dix-huit migrants subsahariens ont trouvé la mort et 43 autres sont blessés, suite à un incendie d'origine accidentel qui s’est déclaré, ce mardi avant l’aube, dans un hangar leur servant de camp. « L’incendie s’est déclaré à 03h00, tuant 18 personnes et blessant 43 autres à Ouargla (800 km au sud-est d'Alger) », affirme le colonel de la protection civile, Farouk Achour, cité par l’agence  de presse officielle APS.


L’origine de cet incendie ? «Il y a un court-circuit qui a provoqué l’explosion d’un (système de) chauffage », assure  la présidente du Croissant rouge algérien (CRA), Saïda Benhabyles, Selon la protection civile, il y avait plus de 600 personnes sur ce site, un hangar avec toutes les commodités mis à leur disposition par les autorités locales et aménagé par ces migrants.


 « Au lieu de les laisser dehors, nous mettons à leur disposition un centre ouvert. Nous n’enfermons pas les gens comme cela se fait ailleurs », souligne la présidente du CRA. « Nous respectons la culture de ces personnes, un jour ils sont 2000, le lendemain 200, ils se déplacent tout le temps », ajoute-t-elle. Aussitôt après l’annonce de l’information, le CRA s’est mobilisé, à travers son bureau local, pour porter aide et assistance aux victimes.


 « Depuis l’annonce de cet incendie, notre bureau local est mobilisé et des secouristes et des bénévoles se sont déplacés vers l’établissement public hospitalier pour être au chevet des blessés et leur porter assistance », annonce encore Saïda Benhabyles.


 


Ouverture d’une enquête


Deux ministres, en l’occurrence celui de la Santé, Abdelmalek Boudiaf et  son collègue de l’Intérieur, Noureddine Bedoui, se sont déplacés sur les lieux pour s’enquérir de la situation. « Toutes les dispositions ont été prises par les autorités locales, afin  d'assurer la prise en charge et le suivi de ces personnes », assure sur place Noureddine Bedoui. Par ailleurs, une cellule de crise est à pied d’œuvre au ministère des Affaires étrangères pour coordonner son action avec l'ensemble des institutions  nationales concernées en matière de suivi de l'évolution de la situation et  d'identification des victimes.


Afin de déterminer les raisons de cette tragédie, les autorités locales ont ouvert une enquête. Pour rappel, l’Algérie est devenue une destination privilégiée pour les migrants subsahariens, supplantant la Libye en proie au chaos. Depuis l’année dernière, Alger a renvoyé dans leur pays plus de 4000 Nigériens après un accord avec Niamey.


 


Yacine Ouchikh