Algérie/Maroc. Deux orpailleurs sahraouis tués par l’armée algérienne

 Algérie/Maroc. Deux orpailleurs sahraouis tués par l’armée algérienne

Illustration – Farouk Batiche / AFP

Deux orpailleurs ont été tués par l’armée algérienne et plusieurs autres blessés, mercredi 5 mai, lors d’une opération de l’armée algérienne contre des orpailleurs dans le Sud.

 

Parmi les blessés figurent des Mauritaniens et des Sahraouis des camps de Tindouf. Selon des informations reçues depuis les camps de Tindouf en Algérie, l’identité d’une victime a été confirmée. Il s’agit du jeune Sahraoui Abba Said Mohamed Salem, un résident des camps de Tindouf, qui a été tué par des forces militaires algériennes à proximité du camp appelé Eddakhla.

Ce n’est pas la première fois que ce genre d’incident grave arrive au Sud de l’Algérie. Le mois d’octobre 2020, deux chercheurs d’or sahraouis issus des camps de Tindouf avaient été tués par asphyxie, après que des militaires algériens ont brûlé des puits de prospection au Sud de l’Algérie. Le drame s’est produit dans le « camp d’Eddakhla », situé à 200 km des camps de Tindouf.

Craignant des poursuites, les deux orpailleurs se seraient cachés dans le puits d’une profondeur d’environ sept mètres dans lequel ils creusaient. Les deux victimes Amha Hamdi Suilim et Alyine Idrissi étaient morts par asphyxie, suite à l’incendie provoqué par des militaires algériens qui pourchassaient les chercheurs d’or.

Exécutions extrajudiciaires contre des Sahraouis

Le régime algérien est accusé d’exécutions extrajudiciaires contre des Sahraouis. Selon un rapport de l’ONU sur la situation des Sahraouis à Tindouf, des exécutions extrajudiciaires par les forces de sécurité algériennes ont été commises contre deux mineurs sahraouis brulés vifs, selon un rapport du Haut-commissariat des Nations unies pour les droits de l’Homme (HCNUDH) dont la date de publication n’a pas été précisée.

L’instrument onusien a appelé les autorités algériennes à prendre des « mesures immédiates et concrètes pour mettre fin aux graves violations des droits économiques, sociaux, civils, politiques et culturels » des réfugiés sahraouis. Il souligne qu’« une série de pratiques ont donné libre cours à des schémas de violations graves ».

Le rapport, adressé aux autorités algériennes, est signé du rapporteur spécial sur les droits de l’homme des migrants, de la rapporteuse spéciale sur les exécutions extra-judiciaires, sommaires ou arbitraires et du rapporteur spécial sur la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants.