Les prix du carburant et de l’énergie plus chers en 2016
Pour faire face à la crise qui frappe de plein fouet le pays, le gouvernement décide d’augmenter les prix de certains produits subventionnés par l’Etat, au grand dam des citoyens.
Longtemps subventionné, le carburant sera plus cher dès le mois de janvier 2016. L’idée qui a germé durant l’été dernier comme une des parades pour faire face à la crise financière que connait l’Algérie, devient finalement une réalité.
Le gouvernement passe à l’action en élaborant une batterie de taxes devant être assumées essentiellement par les ménages. Mais pas seulement. La loi des finances pour 2016, actuellement au parlement pour examen et adoption, prévoit aussi une augmentation des prix du carburant qui n’avait pas connu de révision pendant de longues années en Algérie.
L’annonce de cette décision a été faite par le ministre des Finances, Abderrahmane Benkhalfa. Ainsi, les prix des carburants passeront à 19 dinars le litre pour le gasoil, soit près de 6 DA d’augmentation, et 25 DA le litre pour l’essence (environ 2 DA de plus par rapport au prix habituel).
L’exécutif n’a fait aucune préparation de l’opinion, avant d’instituer cette augmentation qui grignotera plusieurs millions, voir des milliards de DA des budgets des citoyens. Des sommes qui seront reversées au trésor public qui assumait, jusque-là, une importante charge liée à la subvention de ces produits.
« Il y a un aménagement faible et supportable des tarifs proposés dans le projet de loi de finances 2016. C’est le cas pour les carburants. Le gasoil sera vendu à 19 DA le litre, l’essence super sera vendu à 25 DA le litre. Concernant l’électricité et le gaz, tous les ménages moyens et petits ne seront pas touchés. Les agriculteurs et les petits métiers vont avoir une compensation en ce qui concerne le gazole », avait expliqué le ministre des Finances, lors de son passage sur les ondes de la radio publique.
Cette hausse, explique le ministre, ne couvre pas le coût de revient de ces produits. « Le nouveau prix de vente de ces produits (gasoil, électricité et gaz) ne couvrira toujours pas son prix de revient », souligne-t-il. Le projet de loi de finances 2016 propose de relever le taux de la TVA pour passer de 7% actuellement à 17% sur le gasoil, sur le gaz naturel lorsque la consommation dépasse 2500 thermie/trimestre et sur l’électricité lorsque la consommation dépasse les 250 kilowattheures/trimestre.
Yacine Ouchikh