Le RCD dénonce des manipulations claniques sur le dossier des migrants subsahariens
Un vrai pavé dans la mare. Le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), un parti laïc bien implanté en Kabylie et dans l’Algérois, a pointé du doigt des « défaillances institutionnelles » et de graves manipulations dont se seraient rendues coupables des parties au pouvoir, sur le dossier des migrants subsahariens.
« Dans ce registre des défaillances institutionnelles, la question des migrants subsahariens n’est pas seulement une illustration. L’ampleur du laisser-aller suggère que des parties au pouvoir ont délibérément poussé ces populations à se disperser dans toutes les villes du nord du pays pour susciter un sentiment de rejet au moment où il fallait les regrouper et prendre en charge dans des lieux décents et les traiter comme des réfugiés », a accusé le RCD dans un communiqué rendu public samedi 29 juillet à l’issue d’une réunion de son conseil national. Et d’insister :
« L’exploitation de ce drame humain par de hauts responsables de l’État à des fins électoralistes en perspective des échéances à venir est manifeste. Cette stratégie macabre doit être combattue et une enquête doit être diligentée pour situer les responsabilités ».
Des accusations graves que la presse algérienne dans son ensemble n’a, curieusement, pas jugé utile de reprendre alors que les déclarations d’Ahmed Ouyahia, secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND), faites le 08 juillet sur les migrants sahariens les accusant d’être « source de crime, de drogue et de plusieurs autres fléaux », ont bénéficié d'un grand battage médiatique.
Yacine Ouchikh