Le journaliste Hassan Bouras remis en liberté
Le monde de la presse peut enfin souffler. Dernier journaliste en détention après le décès de Mohamed Tamalt le 11 décembre 2016, Hassan Bouras a retrouvé sa liberté. Il a été condamné aujourd’hui par le tribunal d’El Bayadh, dans le l’ouest algérien, à une peine de six mois de prison avec sursis, ce qui équivaut à une libération.
Militant de la Ligue algérienne de défense des droits de l’homme (LADDH) , blogueur et journaliste, Hassan Bouras intervient souvent sur la chaîne Al Magharibia, basée à Londres.
Le 28 novembre 2016, le tribunal d’El Bayadh l’a condamné à une année de prison ferme pour « complicité d’outrage à un auxiliaire de justice, à des agents de la force publique et à un corps constitué » et «incitation des citoyens à la rébellion armée ».
Que reproche-t-on au juste au journaliste ? Une interview vidéo dans laquelle des habitants d’El-Bayadh dénoncent de hauts responsables de l’appareil judiciaire et sécuritaire de la ville qui, selon eux, ont reçu des pots-de-vin et incarcéré des innocents pour des accusations inventées de toutes pièces.
Entre temps, un autre journaliste en détention, Mohamed Tamalt, est mort en prison après avoir observé une grève de la faim de plusieurs mois. En outre, une campagne réclamant la libération de Hassan Bouras a été lancée essentiellement par des ONG internationales comme Reporters sans frontières (RSF) qui a lancé une pétition ayant récolté des milliers de signatures.
Ne voulant certainement pas avoir sur les bras une affaire similaire à celle de Tamalt, les autorités algériennes ont donc lâché du lest en libérant Hassan Bouras, qui plus est malade, lui aussi.
Yacine Ouchikh