Le journaliste d’El Watan Meziane Albane, convoqué par la police

Meziane Abane, journaliste algérien n'a pas sa langue dans sa poche. Son franc-parler lui a déjà valu par le passé plusieurs gardes à vue. Ce jeudi 6 juin, notre confrère d'El Watan est de nouveau convoqué par la police judiciaire à Bab Ezzouar, un quartier d'Alger. On lui reproche, selon lui, ses positions et ses déclarations sur les réseaux sociaux où il charge le système algérien.

Êtes-vous inquiet ?

Ce pouvoir ne m'intimide pas. Je ne me tairai jamais. Je sais de quoi ils sont capables. Ils ont déjà mis en prison d'autres militants. Je suis conscient que cela pourrait m'arriver. Ce n'est pas une poursuite judiciaire, ni un placement en détention provisoire ni un emprisonnement qui va me faire peur.

Savez-vous pourquoi vous êtes convoqué ?

Je sais juste que ce sont des policiers experts en cybercriminalité qui me convoquent. J'en déduis donc que c'est par rapport à mes prises de position et mes déclarations sur les réseaux sociaux. J'en saurai davantage demain. (NDLR jeudi). 



Justement que dites-vous de si gênant ?



Je suis comme beaucoup dans ce pays. Je demande la fin de ce système. Ils ont viré quelques têtes mais le fond est le même. C'est pour cela que les Algériens continuent de manifester chaque dimanche. Le pouvoir doit savoir qu'avec mes camarades, nous nous battrons jusqu'au bout. Nous voulons qu'ils dégagent tous. 



Vous semblez déterminé ?



Effectivement. Mon combat ne date pas d'aujourd'hui et ma détermination puise sa naissance depuis plus de trois mille ans. Je suis un Berbère ! Le système tente de nous intimider. C'est leur objectif : en arrêtant des militants, ils veulent  nous affaiblir. Notre détermination à changer les choses est plus persistante que leur entêtement. Le changement est évident. Nous allons vaincre.