Algérie. La peine de Yacine Mebarki, condamné pour « incitation à l’athéisme », réduite en appel
Retour au Moyen Âge en Algérie avec la condamnation par le tribunal de Khenchela à un an de prison ferme ce mercredi 25 novembre, certes la perte a été fortement réduite, du militant amazigh et activiste du hirak, Yacine Mebarki. Ce dernier, qui a également écopé d’une amende de 50 000 dinars était poursuivi pour « incitation à l’athéisme », « offense à l’islam » et « atteinte à l’unité nationale ».
Face aux pressions de nombreux militants et défenseurs des droits de l’homme, sa peine a donc été largement réduite en appel puisqu’en première instance, le 8 octobre dernier, Yacine Mebarki avait été condamné à dix ans de prison ferme et à une amende de 10 millions de dinars (66 000 euros).
Ce militant engagé depuis de longues années dans les Aurès pour la reconnaissance de la langue et de la culture amazighes avait été arrêté le 30 septembre, au terme d’une subite perquisition à son domicile, conduite sur le fondement d’une dénonciation « anonyme ».
Selon notre consœur de l’Humanité, Rosa Moussaoui, « en guise de pièce à conviction, les policiers y avaient saisi un vieux Coran manuscrit qu’il tenait de son grand-père : une page déchirée de ce volume devait venir étayer la stupéfiante accusation de « profanation du livre sacré ».
Dès le lendemain, Yacine Mebarki était placé sous mandat de dépôt, première étape d’une procédure expéditive, avec comparution immédiate.
Ce mercredi (25 novembre), une pétition a été lancée pour réclamer la libération de Yacine Mebarki.
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