La mort de Razika Chérif lâchement assassinée relance le débat sur le harcèlement de rue
La mort de Razika Chérif, une femme de 40 ans a ému toute l'Algérie et relance le débat sur le harcèlement sexuel que subissent quotidiennement les femmes algériennes dans les rues.
Mardi 10 novembre, Razika Chérif a été écrasée par la voiture d’un homme qui la harcelait en plein centre de Magra (région de M’sila). Après l’avoir poursuivie pendant un long moment et devant son refus de céder, l’automobiliste a foncé sur elle, passant sur le corps de la victime à deux reprises, la tuant sur le coup. Le meurtrier, ayant pris la fuite, sera arrêté un peu plus tard dans la journée par les services de sécurité algériens.
Un crime horrible auquel ont répondu les habitants de la localité de Magra par une manifestation où ils ont réclamé plus de sécurité pour les femmes de cette ville. « Nos filles sont en danger ! Où est le peuple ? Où sont les services de sécurité ? », ont clamé les manifestants.
De son côté Chafia Mentalecheta, députée de la communauté algérienne établie en France a rappelé, ce mercredi 11 novembre, qu'une loi sur le harcèlement et les violences faites aux femmes a été votée à l'Assemblée algérienne. « Elle est toujours malheureusement bloquée au Sénat », a regretté Chafia Mentalecheta, qui demande donc à ses « collègues sénateurs de rétablir le tir le plus vite possible ».
Nadir Dendoune