La loi sur les violences faites aux femmes enfin adoptée au Sénat

 La loi sur les violences faites aux femmes enfin adoptée au Sénat

Le sénat algérien. CITIZENSIDE/FAYCAL NECHOUD / CITIZENSIDE.COM / AFP


 


C'est une excellente nouvelle pour les femmes algériennes et donc pour tout le peuple algérien. Le Sénat a adopté ce jeudi 10 décembre une loi qui criminalise les violences faites aux femmes après plus de 10 mois de blocage. Le texte avait été adopté par l'Assemblée populaire nationale en mars dernier. Un texte qui tombe à pic car selon des chiffres officiels, 7.375 cas de violences faites aux femmes ont été enregistrés en Algérie au cours des neuf premiers mois de 2015. « Nous avons fait aujourd’hui un pas supplémentaire vers la préservation des droits de la femme en Algérie », a déclaré Tayeb Louh, le ministre de la Justice. 


 


La nouvelle législation introduit la notion de harcèlement sexuel et punit toute forme d'agression, de violence verbale, psychologique ou physique, notamment en cas de récidive. La violence conjugale est punie de 1 à 20 ans de prison.


Toute forme d'agression, de maltraitance et de violence verbale ou psychologique est punie. Il est inscrit que quiconque porte volontairement des coups à son conjoint risque, en fonction des blessures, de 1 à 20 ans de prison avec la réclusion à perpétuité en cas de décès. Un autre article prévoit six mois à deux ans de prison pour "quiconque exerce sur son épouse des contraintes afin de disposer de ses biens ou de ses ressources financières".


 


Chafia Mentalecheta, député de la communauté algérienne établie hors de France est bien entendu ravie. Pour elle, l'adoption de ce texte est un "premier pas". "Il reste encore la publication du décret d'application, la formation des forces de l'ordre dans la prise en charge des victimes, quand celles-ci viendront déposer plainte", rappelle-t-elle. 


L'élue espère également que la "notion de pardon sera expurgée du texte". "Mais ne boudons pas notre plaisir: l'Algérie appartient aussi aux femmes", conclut ravie la députée. 


Nadir Dendoune