La chaîne KBC dans l’œil du cyclone ?
Sales temps pour le groupe El Khabar qui, depuis son rachat par une filiale du groupe Cevital de l’homme d’affaires Issad Rebrab, est dans le collimateur des autorités.
Décidemment, les soucis du groupe El Khabar ne sont pas prêts de finir. Moins d’une semaine après la décision de la justice de geler les effets de son rachat par le magnat algérien Issad Rebrab, le studio où est produite l’émission « kihna, kinass » de sa chaîne KBC a fait samedi soir l’objet d’une descente des gendarmes qui l’ont mis sous scellés.
Pas moins de 7 personnes dont le directeur de la chaîne KBC, Mehdi Benaissa, ont été présentées aujourd’hui devant le procureur de la République pour « bris des scellés apposés sur des studios situés à Baba Ali ». Et selon le site TSA, trois d’entre eux ont été mis sous mandat de dépôt. Précision : M. Benaissa a subi toute la nuit du dimanche à lundi un long interrogatoire dans les locaux de la gendarmerie.
Que reproche-t-on au juste aux responsables de KBC ? L’utilisation d’un studio qui a déjà été mis sous scellés dans le cadre de l’affaire de l’interdiction en 2014 de la chaine privée Atlas TV. Un argument pas trop convaincant quand on sait que les mêmes locaux ont été déjà utilisés par d’autres chaînes privées sans pour autant subir les foudres des autorités.
Tout porte à croire que c’est le contenu critique de cette émission inspirée du Grand journal de Canal+ qui a fortement déplu. L’animateur de cette émission, le journaliste Mustapha Kessaci, en sait quelque chose, lui qui a vu l’émission satirique qu’il animait sur la chaîne El Djazairia arrêtée en avril 2015 suite à des pressions du gouvernement.
Yacine Ouchikh
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