L’homme qui a giflé l’enfant noir a été arrêté

 L’homme qui a giflé l’enfant noir a été arrêté


La diffusion de cette vidéo de cet enfant noir giflé par un Algérien devenue virale,  et qui avait choqué à juste titre des centaines de milliers d'internautes aurait au moins servi à une chose : l'agresseur aurait été arrêté ce jeudi 12 juillet, comme le révèle le quotidien algérien en ligne ObervAlgerie.com. 


Noureddine Bedoui, le ministre de l’Intérieur, a promis une "application stricte de la loi contre les personnes impliquées dans cette agression contre un enfant réfugié". 


Deux autres personnes parmi lesquelles celle qui avait filmé la scène, ont également été interpellées. 


La wilaya de Annaba, où cette vidéo semble avoir été tournée, a vite réagi, annonçant avoir déposé plainte contre l’auteur de cet acte. 


La vidéo, datant de la saison hivernale mais publiée mercredi 11 juillet, montrait deux enfants sub-sahariens, en train de demander l’aumône dans une station de bus à deux hommes, probablement des conducteurs ou des receveurs.


L’un des deux hommes, après avoir poussé un enfant pour le dissuader de le suivre et lui demander de l’aumône, finit par gifler violemment l'enfant en proférant des insultes à son encontre. La victime, tombée par terre, s’est vite relevée, choquée par les rires complices, avant de se mettre à pleurer.


La ligue algérienne pour la défense des droits de l’Homme avait appelé à ne pas banaliser ou passer sous silence cet "acte ignoble". Elle a également exhorté "le parquet de s’auto-saisir et de faire toute la lumière sur cette vidéo". Elle a été visiblement entendue. 


Le racisme anti-noir en Algérie qui ne date pas d'aujourd'hui s'exprime désormais sans tabou. Et pas seulement dans la population. Les autorités algériennes sont revenues sur la tolérance dont elles avaient fait preuve vis-à-vis de la migration subsaharienne depuis 2012 et le début des troubles au nord du Mali. En décembre 2016, 1 200 personnes ont été renvoyées du pays.


D’autres rafles et expulsions ont depuis été menées dans les grandes villes du pays. Emmenés en bus jusqu’à Tamanrasset, à 2 000 km au sud d’Alger, ils ont ensuite été relâchés de l’autre côté de la frontière, côté nigérien, parfois en plein désert.


A côté de cela, une partie de la population algérienne s'indigne de plus en plus face au racisme anti noir qui sévit dans leur pays. 


Nadir Dendoune