L’assassin d’Ali Mecili à la tête d’une liste électorale

 L’assassin d’Ali Mecili à la tête d’une liste électorale

« Ali Mécili


C’est un grave précédent. Abdelmallek Amellou, l’assassin du militant de la démocratie et cadre du Front des forces socialistes (FFS), Ali Mecili, assassiné en 1987 à Paris, est candidat aux élections locales du 23 novembre prochain en chapeautant la liste électorale du Rassemblement national démocratique (RND), un parti présidé par le Premier ministre Ahmed Ouyahia, de la commune d’Ait R’zine à Bejaia.  


« Le 07 Avril 1987 Ali Mécili, ex-officier de l’ALN, avocat et compagnon de lutte de Hocine Aït-Ahmed, artisan du rapprochement et du dialogue entre Algériens pour la construction d’une alternative démocratique à la dictature était assassiné à Paris par Abdelmallek Amellou, un proxénète et homme de main du régime. Ce crime d’Etats est resté à ce jour impuni à cause de la raison et de la collusion des deux Etats, algérien et français, dans l’obstruction à la justice et la consécration de l’impunité», rappelle le premier secrétaire du FFS dans un communiqué publié sur le site internent de son parti.


Et d’ajouter, scandalisé : « Aujourd’hui l’assassin de Mécili conduit la liste du RND aux prochaines élections locales, dans la commune d’Ait R’zine (Béjaia) ». Après quoi, le premier secrétaire du FFS dénoncera avec fermeté « la consécration du crime et de l’impunité », non sans promettre que son parti « continuera inlassablement à se battre au côté de la famille Mecili jusqu’à ce que justice soit rendu à notre camarade ».


C’est Chafaa Bouiche, président du groupe parlementaire du FFS, qui a révélé l’information à l’occasion des débats à l’Assemblée populaire nationale (APN) sur le plan d’action du gouvernement. 


Une information confirmée par Kamel Bouchoucha, responsable du RND à Béjaïa, dans une déclaration au journal arabophone El Khabar, en assurant que M. Amellou « a accompli toutes les conditions légales pour cette candidature » et bénéficie d’un casier judiciaire « vierge ». Ali Mecili doit certainement se retourner dans sa tombe.


Yacine Ouchikh