L’armée algérienne en alerte maximale

 L’armée algérienne en alerte maximale

Une patrouille de l’Armée nationale populaire (ANP). Illustration / AFP


 


L’intrusion, sur le territoire algérien, des armes lourdes dont des missiles anti-aériens, semble inquiéter beaucoup l’establishment militaire algérien et à sa tête Gaid Salah, le chef d’Etat-major qui, à partir de Ouargla, a déploré  une « une aggravation inédite de la situation sécuritaire dans la région ». 


 


 L’armée algérienne se met en alerte. L’attaque terroriste enregistrée au sud de la Tunisie, la situation chaotique en Libye et les nombreuses saisies d’armes lourdes à la frontière algéro-libyenne  font craindre le pire aux autorités militaires algériennes.


En témoigne,  le constat fait, dimanche dernier à Ouargla (4ème région militaire) au sud de l’Algérie, par le vice-ministre de la Défense et chef d’Etat-major, Ahmed Gaïd Salah. S’exprimant devant les cadres de l’armée populaire nationale (ANP),  ce dernier  a évoqué, pour la première fois, « une aggravation inédite de la situation sécuritaire dans la région » et appelé  ses troupes à plus de vigilance.


« Ce que notre région vit actuellement comme troubles et aggravation inédite de la situation sécuritaire augurent, sans doute, d’issues défavorables sur la sécurité et la stabilité des pays de la région », a-t-il expliqué. Et d’ajouter :  « ce qui exige de nous au sein de l’armée nationale populaire, plus de vigilance afin que l’Algérie puisse demeurer forte face à ses ennemis et que  son avenir demeure, avec l’aide de Dieu, entre les mains de ses fils dévoués qui veillent, sans répit, à son édification, tout en ayant conscience de sa glorieuse histoire pleine d’enseignements, et en appréciant, avec gratitude, ceux qui l’ont retracée ».


Le constat fait par le chef d’Etat-major  repose, certainement, surdes faits et des éléments d’informations non divulgués  publiquement. L’élimination, jeudi dernier (10 mars), de trois terroristes dans la région d’El Oued (au sud-est algérien) et la découverte d’un véritable arsenal de guerre est, à coup sûr, à l’origine de cette inquiétude.  Surtout que  les éléments de l’ANP, déployés en force tout le long de  la frontière avec la Libye et la Tunisie,  n’ont  pas pu empêcher  l’intrusion, sur le territoire algérien, des armes lourdes, dont des missiles anti-aériens. 


 


Yacine Ouchikh