Khelfaoui, ex-officer du DRS : « L’Algérie peut devenir la Syrie en 24 heures !»

 Khelfaoui, ex-officer du DRS : « L’Algérie peut devenir la Syrie en 24 heures !»

Le président algérien Abdelaziz Bouteflika. AFP


 


Les multiples changements faits cet été par le président Bouteflika au sein de l’Armée et plus précisément des Services algériens, risquent de précipiter l’Algérie dans le chaos. C’est du moins l’avis d’un ex-officier du DRS, Mohamed Khelfaoui, invité aujourd’hui par la chaîne privée Ennahar. «L’Algérie peut devenir la Syrie en 24 heures », prédit-il. 


 


Pour Mohamed Khelfaoui le conflit entre son ancienne institution et la Présidence est bel et bien réel.L’affaiblissement continu du DRS qui, après avoir été dépouillé de bon nombre de ses prérogatives, vient de perdre son bras armé, le fameux GIS (groupe d’intervention spécial) qui a été  dissout récemment, est de nature à porter un grand coup à la coordination entre les différents services de sécurité et à leur efficacité dans la lutte anti-terroriste et, partant, à la stabilité du pays.


M. Khelfaoui ne s’explique pas cet acharnement de la Présidence à affaiblir le DRS alors que l’Algérie est exposée à une multitude de menaces qui dictent plutôt le renforcement du potentiel sécuritaire du pays.


Question : pourquoi le président est allé à une telle extrémité ? Réponse de l’ex-officier : « il y a un problème de confiance ». Autrement dit, le chef de l’Etat, édifié par le dernier incident qui s’est produit dans sa résidence à Zeralda, doute de la loyauté du patron du DRS. « La présidence est beaucoup plus préoccupée par sa sécurité qu’autre chose », affirme M. Khelfaoui avant d’assurer : «le conflit entre la Présidence et le DRS est réel ». « On n’est plus dans la différence de visions mais dans un conflit de personnes », déplore-t-il encore.


Tout est dit. Reste à savoir qui sortira gagnant de cette guerre d’usure entre Bouteflika et celui qui l’a fait Roi, l’énigmatique général Toufik qui, depuis deux ans, encaisse coup sur coup sans réagir.


 


Yacine Ouchikh