Khebri demande à la Russie de baisser sa production

 Khebri demande à la Russie de baisser sa production

Le ministre algérien de l’Energie


 


Le ministre algérien de l’Energie, Salah Khebri, a soutenu que le refus de baisser la production, condition sine qua non pour stabiliser le marché pétrolier, n’est pas le fait de l’Arabie Saoudite mais plutôt  des pays producteurs hors-Opep, comme la Russie. 


 


Durement touchée par la chute des prix du pétrole, l’Algérie veut voir au plus vite le marché pétrolier se stabiliser. Pour ce faire, le ministre algérien de l’Energie, Salah Khebri, vient de renouveler son appel à  la baisse de la production de l’or noir, y compris par les grands producteurs hors-Opep dont la Russie.


Réagissant pour la première fois à l’accord signé entre la Russie et l’Arabie Saoudite portant sur le gel de leur production pétrolière, M. Khebri a salué l’accord tout en estimant nécessaire, un effort supplémentaire pour peser sur ce marché. « C’est une première étape qui vise à équilibrer le marché pétrolier mais cela reste insuffisant », a-t-il soutenu, aujourd’hui  29 février, sur les ondes de la radio algérienne. Et d’ajouter : « l’abondance quotidienne du pétrole est estimée à 2 millions de barils. Si cette étape n’aura pas de résultat dans 5 mois, les producteurs doivent baisser les niveaux de productions pour équilibrer le marché ».


Pour le responsable algérien, ce n’est pas l’Arabie Saoudite qui refuse de baisser sa production mais plutôt les pays non-Opep, comme la Russie. « Le grand obstacle est le refus des grands producteurs hors-Opep, à l’image de la Russie, de baisser leur production », a-t-il soutenu avant de poursuivre : « l’Arabie Saoudite est prête à baisser ses niveaux de production si les autres le font ». Et M. Khebri de rappeler que les quotas de l’Opep sur les marchés mondiaux ont baissé de 44% dans les années 90 à 31% aujourd’hui. Autrement dit, c’est aux seuls pays non-Opep de procéder à la baisse de leur production. En tout cas, une réunion va regrouper en mars prochain, les pays producteurs Opep et hors-Opep pour « confirmer le gel de la production  pétrolière ».


Ceci dit, la conviction de M. Khebri est que les prix repartiront à la hausse « tôt ou tard ». Son explication : « Les prix de brut augmenteront tôt ou tard. Cependant, même si l'on arrive à réduire l'offre, il va falloir  attendre l'épuisement des stocks surabondants pour que les prix commencent à  baisser ».


 


Yacine Ouchikh