Jugé pour espionnage pour avoir photographié son chantier

 Jugé pour espionnage pour avoir photographié son chantier

La centrale électrique hybride de Hassi R’Mel à Laghouat. Crédit photo : Magharebia – Flickr: 20110724 – Sous licence CC BY 2.0 via Wikimedia Commons


 


Un employé de Général Electric Belfort, chargé de superviser le chantier, en Algérie a été condamné pour avoir fait des photos avec un petit drone jouet et une caméra.


 


L’Algérie ne rigole pas avec la sécurité. Didier Vignaud l’a appris à ses dépens. Employé en Algérie par Général Electric Belfort pour superviser le chantier de construction d’une centrale électrique à Hassi R’mel, le ressortissant français a été condamné par le tribunal de Laghouat, à un an de prison et 10 000 euros d’amende.


Selon l’Est Républicain, l’homme avait utilisé un petit drone jouet et une caméra Go Pro pour faire des photos, à intervalles réguliers, de l’état d’avancement du chantier. Didier Vignaud affirme qu’il a fait ses photos « à la demande » de son employeur qui n’a pas confirmé ses dires. L’ingénieur a été dénoncé par son chef de la sécurité avec qui il s'entendait bien "jusqu'à ce que je lui demande des renseignements sur un problème lié à la sécurité de mon chantier". Pendant 6 mois "il m'a affirmé que je pouvais prendre des photos et comme il était en contact avec les autorités locales, je le croyais…".


Une page de soutien sur facebook ainsi qu’une pétition en ligne à l’adresse du président de la République et du ministre de l’Intérieur ont été mises en ligne. En attendant de repasser devant le tribunal (il a fait appel), le Français continue de travailler sur le chantier.


 


Jonathan Ardines