Deuil national de 8 jours et funérailles populaires pour le « Zaïm »

 Deuil national de 8 jours et  funérailles populaires pour le « Zaïm »

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Hocine Aït Ahmed aura droit à des funérailles nationales et sera inhumé vendredi 1er janvier 2016 à Tizi Ouzou.


 


Deuil national et « funérailles nationales et populaires » pour le dernier chef historique de la révolution algérienne, Hocine Aït Ahmed. Décédé mercredi dernier (23 décembre)  à Lausanne (Suisse) à l’âge de 89 ans, le vieux opposant au régime en place depuis 1963 sera inhumé, vendredi 1er janvier 2016, dans son village natal, Aït Ahmed dans la daïra d’Aïn El Hammam, au cœur de la Kabylie.


Sa dépouille sera rapatriée jeudi 31 décembre, annonce le Font des forces socialistes (FFS). « La dépouille de Hocine Aït Ahmed sera rapatriée jeudi 31 décembre  et une veillée de recueillement aura lieu le même jour au siège national du  parti à Alger. Il sera inhumé le lendemain, vendredi 1er janvier, dans son village  natal, dans la commune d'Aït Yahia à Aïn El Hammam », indique Mohamed Nebbou, premier secrétaire du parti dans une déclaration à la presse au siège du FFS.


Selon lui, « avant le rapatriement du corps du défunt, une cérémonie de recueillement aura lieu mardi prochain (29 décembre) à Lausanne pour permettre à ses amis en Suisse de lui  rendre un dernier hommage ».  Celui qui n’a fait l’unanimité autour de sa personne qu’après sa mort, devra donc avoir droit à des funérailles nationales et populaires. « Il sera inhumé le vendredi 1er janvier 2016, dans son village   natal d'Aït Yahia (Kabylie). Les funérailles seront nationales et populaires », lit-on dans le communiqué de ce parti fondé en 1963 par Hocine Aït Ahmed.


Pour marquer le premier des huit jours de deuil national décrété par le président Abdelaziz Bouteflika, plusieurs chaînes de la radio diffusaient, depuis ce vendredi 25 décembre, des chants religieux et de la musique classique.


Une minute de silence sera également observée à sa mémoire avant le début de toutes les rencontres des deux championnats professionnels de football programmées ce week-end en Algérie. Opposant au régime dont il conteste la légitimité depuis l’indépendance du pays, Hocine Aït Ahmed est enfin reconnu comme « un grand nationaliste».


Même le président Bouteflika a salué les valeurs de celui qui était son principal adversaire lors de la présidentielle d’avril 1999. Dans son message de condoléances adressé jeudi dernier à la famille du défunt, le chef de l’Etat affirme que l’Algérie « avait perdu un de ses grands hommes qui a accompli avec abnégation et dévouement son devoir de militant et de moudjahid ». Abdelaziz Bouteflika a également salué « un homme qui se refusait à la surenchère et aux compromissions lorsqu'il s’agissait de questions cruciales relatives à la patrie ».


 


Yacine Ouchikh