Climat des affaires: le rapport accablant de la Banque mondiale

 Climat des affaires: le rapport accablant de la Banque mondiale

Le siège de la Banque mondiale à Washington aux Etats-Unis. MARK CHIVERS / ROBERT HARDING PREMIUM / ROBERT HARDING/ AFP


 


Le Doing Business 2016 de la Banque mondiale vient de mettre à mal le discours optimiste du gouvernement algérien sur l’amélioration du climat des affaires en Algérie.


 


L’Algérie n’améliore toujours pas son climat des affaires. Malgré une volonté affichée de remédier à cette situation en effectuant, il y a quelques mois, un travail avec la Banque mondiale, le pays n’avance toujours pas. Pis, il recule en perdant des points. En effet, l’Algérie est déclassée par la Banque mondiale qui pointe du doigt la difficulté de « faire des affaires dans le pays ».  


Dans son Doing Business 2016, la BM dément le discours optimiste du gouvernement algérien sur l’encouragement des investissements et la diversification de l’économie. « Il est de plus en plus difficile de faire des affaires en Algérie », note le rapport Doing Business 2016, rendu public, aujourd’hui 28 octobre 2015. De ce fait, l’Algérie est classée à la 163ème place sur les 189 pays classés, perdant ainsi 9 places par rapport à l'année dernière.


Selon ce document, l’Algérie a perdu deux points (-2) en matière de création des entreprises et le règlement de l’insolvabilité, cinq points (-5) concernant le raccordement à l’électricité et trois points (-3) s’agissant du transfert de la propriété et l’obtention des prêts. Ce rapport a en revanche mis en exergue  certaines réformes introduites par le gouvernement algérien : suppression du casier judiciaire pour les managers et l’assouplissement dans l’octroi du permis de construire.


Toujours selon ce document, l’Algérie est classée au 145ème rang mondial en matière de démarrage de projet, avec un délai de 20 jours, et au 122ème rang en matière d'obtention de permis de construire, 130ème place en matière d'obtention de l'électricité et au 163ème rang en matière de procédures pour l'enregistrement de la propriété avec un délai de pas moins de 55 jours.


 


Ainsi, le gouvernement algérien est appelé à faire davantage d’efforts pour améliorer le climat des affaires pour pouvoir faire face, en cette période de vaches maigres et du rétrécissement des rentrées en devises, à la grave crise dans laquelle s’enfonce le pays peu à peu.


 


Yacine Ouchikh