Algérie. Abla Kemari condamnée à deux ans de prison

 Algérie. Abla Kemari condamnée à deux ans de prison

Abla Kemari a été condamnée pour « son activisme sur les réseaux sociaux ».

Alors qu’on s’attendait à la voir libérée, Drama Kemari, connue sous le pseudonyme de « Abla Kemari », vient d’être condamnée par la Cour de Ouargla à une peine de trois ans de prison, dont deux ans fermes. La dame a été condamnée pour « son activisme sur les réseaux sociaux ».

Les réquisitions du parquet contiennent plusieurs chefs d’accusation, notamment « l’insulte au président de la République et la création d’un compte électronique destiné à promouvoir des idées ou des informations susceptibles d’inciter à la discrimination et à la haine au sein de la société ».

Militante active sur Facebook, elle s’était particulièrement engagée lors du mouvement populaire, exprimant sa solidarité avec les prisonniers d’opinion. Elle était également impliquée dans des actions humanitaires en faveur des réfugiés des pays du Sahel.

Abla Kemari fait partie de ces nouvelles icônes de la dissidence populaire née après 2019 en Algérie. Ce vaste mouvement populaire avait montré au monde entier une société en plein bouillonnement, avide de justice et de liberté.

Le Hirak, avec ses grèves, émeutes, révoltes et débats, remettait ainsi à l’ordre du jour l’histoire des luttes sociales et politiques qui ont jalonné le quotidien de ce pays depuis sa sortie du joug colonial.