Aide médicale d’Etat : Michel Barnier reste flou
La semaine dernière, ministres et députés s’opposaient concernant la hausse du budget de l’Aide Médicale d’État (AME). Interrogé hier (20 octobre) sur le sujet, Michel Barnier est resté flou.
Sa position sur le sujet était attendue. Dans une interview accordée au Journal du Dimanche (JDD), hier, le Premier ministre Michel Barnier a été interrogé sur le sujet qui a divisé certains membres du gouvernement ainsi que de nombreux députés : la hausse du budget de l’Aide Médicale d’État (AME).
« Il doit y avoir une maîtrise des dépenses de l’AME (…) Le gouvernement et le Parlement prendront toutes les dispositions pour que ces dernières ne progressent plus », a clairement indiqué le Premier ministre au journal hebdomadaire.
Ligne rouge
Avec cette déclaration sur la maîtrise des dépenses de l’AME, Michel Barnier tenait surtout à rassurer l’extrême droite, qui s’est vivement opposée à l’idée d’une hausse du budget de ce dispositif.
Le président du Rassemblement national Jordan Bardella a réaffirmé la position du parti ce matin (21 octobre) : « La hausse du budget de l’Aide Médicale d’État est pour nous une ligne rouge (…) Je suis pour la suppression de l’Aide Médicale d’État (AME) (…) Il faut arrêter de nous faire croire que s’il n’y a pas l’AME, on laisserait mourir des gens dans la rue ».
Si Michel Barnier ne semble pas être pour une suppression de l’AME, il explique vouloir « s’assurer que l’AME ne soit jamais détournée de son but, à savoir un outil de santé publique ». Une réponse qui laisse cependant un flou sur sa future forme et son futur fonctionnement.
Vers une aide médicale d’urgence ?
L’AME permet aux étrangers, résidant sur le sol français depuis au moins trois mois, de bénéficier de divers soins médicaux. La semaine dernière, Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur, plaidait pour un durcissement des conditions d’accessibilité à l’aide : « Les Français seraient appelés à faire des efforts et les étrangers clandestins aucun ? Il faut que le dispositif devienne une aide médicale d’urgence ».
Cette dernière étant réservée aux soins vitaux. Au centre d’une polémique qui n’en finit plus, l’Aide Médicale d’État ne représente que 0,5 % des dépenses de santé.