Agression sexuelle: un ex-député macroniste condamné
Agression sexuelle. C’est un ancien député de Haute-Garonne, issu de la majorité présidentielle, qui a été condamné à 15 mois de prison avec sursis et cinq ans d’inéligibilité.
Pierre Cabaré a écopé de cette peine pour agression et harcèlement sexuels sur son ancienne suppléante.
Le tribunal correctionnel a été au-delà des réquisitions du procureur qui avait demandé une peine de 12 mois avec sursis, lors du procès le 28 mai dernier.
Il a également ordonné son inscription au fichier des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes et l’a condamné à verser 5 000 euros pour les frais de justice et 10 000 euros d’amende.
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« Climat propice aux dérapages »
L’ancien parlementaire de 66 ans, élu en 2017, avait été vice-président de la délégation aux droits des femmes de l’Assemblée nationale jusqu’en 2019. Il était notamment accusé par son ancienne suppléante et collaboratrice parlementaire d’avoir tenu de nombreux propos sexistes et d’avoir à plusieurs reprises effectué des gestes déplacés entre 2017 et 2019.
Durant l’audience, la présidente du tribunal correctionnel a évoqué un « climat propice aux dérapages » et « un portrait particulièrement négatif décrit par cinq collaborateurs » de Pierre Cabaré, avant de mentionner une photo de l’élu portant « une chapka et agitant une queue en fourrure sortant par la braguette ».
« Aucune connotation sexuelle », avait assuré le sexagénaire expliquant être désormais en retrait de la politique et investi dans le monde associatif. A la barre, son ancienne suppléante avait témoigné « des propos très humiliants », « tout était sexualisé en permanence ».
Agissements inacceptables et répétés
En mai 2019, cinq personnes avaient envoyé un courrier d’alerte au président du groupe majoritaire Gilles Le Gendre, au président de l’Assemblée Richard Ferrand, ainsi qu’au délégué général de LREM Stanislas Guerini.
Dans cette lettre étaient évoqués des « agissements inacceptables et répétés » du député depuis le début de son mandat. Une lettre « extrêmement politique. Au seul but de m’exclure du groupe », avait estimé Pierre Cabaré, qui avait tenu « à s’excuser que son comportement ait été mal interprété ».