L’adhésion du Maroc à la CEDEAO au menu d’un sommet extraordinaire en 2018

 L’adhésion du Maroc à la CEDEAO au menu d’un sommet extraordinaire en 2018

Le président Muhammadu Buhari (CG) donnant une conférence de presse avec le président de la République du Togo Faure Essozimna Gnassingbe Eyadema (CD) lors du 52ème Sommet des Chefs d’Etat de la CEDEAO à Abuja le 16 décembre 2017 . DIMANCHE AGHAEZE / Présidence nigériane / AFP


L’adhésion du Maroc à la CEDEAO, qui était prévue pour le 52ème sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de la communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest, les 16 et 17 décembre 2017 dans la capitale nigériane, fera l’objet d’un sommet extraordinaire au début de l’année 2018. Les Etats membres estiment n’avoir pas reçu à temps, l’étude d’impact de son entrée au sein de la communauté. L’acte final de son adhésion sera probablement signé en début de l’année 2018.


Le 52ème sommet des chefs d’Etat a instauré un comité pour étudier la candidature de nouveaux membres, en l’occurrence le Maroc, la Tunisie et la Mauritanie, ayant déposé des demandes d’adhésion. Le Maroc  en qualité de membre, le deuxième en qualité de membre observateur et le dernier en qualité de membre associé. La CEDEAO a estimé que ces différents dossiers « devraient être précédés par la mise en place de cadre institutionnel approprié qui devrait constituer la base juridique de telle décision ». Elle a décidé de mettre en place un comité de chefs d’État et de gouvernement pour superviser l’étude approfondie des implications de ces adhésions, composé de représentants du Togo, de la Côte d’Ivoire, du Ghana, de la Guinée et du Nigeria.


Selon la secrétaire d'Etat auprès du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Mounia Boucetta, le Maroc a voulu que son adhésion  à la CEDEAO se fasse de manière "progressive et graduelle".


Mme Boucetta a indiqué que trois phases d’ordres politique, juridique et technique ont été retenues pour la concrétisation de cette décision. La première phase d’ordre politique a été accomplie avec succès après l’accord de principe des chefs d'État et de gouvernement des pays membres à la CEDEAO pour l'adhésion du Maroc à leur regroupement sous-régional.


La phase juridique concerne le parachèvement des mesures de l’adhésion effective à cet espace. La phase technique  porte sur le lancement des négociations sectorielles entre le Maroc et l'organisation, selon une approche graduelle et réaliste qui prend en compte les spécificités et les intérêts des deux parties dans le cadre d'une vision gagnant-gagnant.


L’élaboration d'une série d'études sectorielles est aussi à l’ordre du jour. Elle sera utilisée lors des négociations qui seront engagées durant la phase technique.


Mohamed El Hamraoui