African Creative Talents : Des formations pour les dessins animés africains
Il n’y a pas assez de dessin animé africain dans le paysage audiovisuel mondial ! Les productrices, Mounia Aram et Patience Priso ont créé African Creative Talents, une académie panafricaine pour former les jeunes talents dans l’animation et le gaming.
Les parcours des deux jeunes productrices sont particulièrement brillants. Forte d’une expérience américaine et européenne, Mounia Aram s’est spécialisée dans la production et la distribution d’animation depuis 18 ans. La franco-marocaine a créé en 2019 sa propre société, Mounia Aram Company. De son coté, passée par Louis Lumière à Paris, Patience Priso est entrepreneuse depuis l’âge de 25 ans. La franco-camerounaise dirige l’agence de contenus, Studio Patience P.
De leur rencontre, est né un projet fou, African Creative Talents. L’objectif : mettre de l’Afrique dans le dessin animé et gaming mondial. Si le rêve est beau, les obstacles sont nombreux : peu de créations africaines, des coûts de production élevés et surtout un manque de formation des petits « génies » de l’animation à l’ensemble du métier.
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Des formations pour l’Afrique francophone
Constituée en association, African Creative Talents développe dés lors, un modèle de centre de formation panafricain, axé sur l’animation mais également sur la production de contenus gaming africains. Le but : structurer l’écosystème en Afrique francophone, s’implanter dans 26 pays d’ici à 2050 mais surtout former et professionnaliser plus de 1000 jeunes.
Avec un partenariat signé avec une école française spécialisée dans ces formations, les deux fondatrices d’African Creative Talents espèrent bien faire naitre des vocations. La première école devrait ouvrir ses portes en 2022 à Casablanca au Maroc. Le cursus sera de 3 ans avec 40 places dont la moitié seront boursiers.
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Afrique, territoire d’avenir
Et en ce moment, tous les yeux du monde audiovisuel sont rivés vers l’Afrique. Des sociétés de production comme la française Elephant a ouvert une agence à Abidjan. Mais le signe le plus flagrant est Netflix. Omar Sy (série Lupin) et de Regé-Jean Page (série Chronique des Bridgerton) ont marqué les esprits avec des héros noirs. La plateforme de streaming aux 200 millions d’abonnés veut dépasser son bassin d’audience occidental. Après la zone anglophone, elle prévoit d’ailleurs de mieux s’implanter dans les pays de langue française sur le continent. Elle risque d’être suivie par d’autres membres du secteur (Disney, Amazon).
Devant ce potentiel, Mounia Aram et Patience Priso en sont persuadées. Leur académie panafricaine de formations professionnalisantes va générer des pépites qui s’ils ne manquent pas d’inventivité, se retrouvent souvent bloquées par une méconnaissance des Industries Culturelles et Créatives (ICC). Avec African Creative Talents, elles espèrent créer de nouvelles passerelles créatives et économiques entre les pays d’Afrique et l’International. Elle pourront s’appuyer sur le partenariat avec des écoles implantées en Amérique du Nord, en Europe et en Asie pour réussir. C’est tout ce qu’on leur souhaite !
Vous pouvez aider African Creative Talents en les soutenant financièrement : cliquez ici.