Affaire Raoult. La justice marocaine favorable à l’extradition vers les Etats-Unis
La Cour de Cassation a jugé favorable l’extradition vers les États-Unis du Français Sébastien Raoult, Français détenu au Maroc dans le cadre d’une affaire de cyberpiraterie.
Dans sa décision rendue le 20 juillet, la plus haute cour du pays « n’a pas ordonné » l’extradition de l’étudiant en informatique de 21 ans, mais s’y est dite « favorable ». L’extradition elle-même ne peut être décidée que « par le chef du gouvernement sur proposition d’une commission réunissant aussi les ministres des Affaires étrangères et de la Justice », a expliqué une source marocaine proche du dossier à l’AFP.
Pour motiver sa décision, la Cour de Cassation indique que la demande d’extradition a été présentée par les États-Unis « dans le délai prévu par la loi », accompagnée de tous les documents nécessaires (mandat d’arrêt, résumé des faits et informations sur l’identité du suspect). En outre, elle précise que les crimes pour lesquels il est réclamé par les Américains « ont leurs équivalents dans le code pénal marocain » et ajoute que « la demande d’extradition remplit toutes les conditions exigées par la loi ».
Sébastien Raoult a été interpellé le 31 mai à l’aéroport de Rabat-Salé, alors qu’il faisait l’objet d’une notice rouge émise par Interpol à la demande de la justice américaine. Cette arrestation a été le fruit d’une coopération entre la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) marocaine et le FBI.
Ce dernier le soupçonne d’appartenir à un groupe de hackers, « les Shiny Hunters », une référence dans l’univers des Pokémon, accusés d’être « des cybercriminels prolifiques » par les autorités américaines. Ces dernières réclament l’extradition de Sébastien Raoult pour des faits de « complot en vue de commettre une fraude et abus électronique », « fraude électronique » et « vol d’identité grave ». Parmi les sociétés visées par les hackers figure Microsoft.
Sébastien Raoult risque une peine de 116 ans de prison aux Etats-Unis pour les faits qui lui sont imputés.