Affaire PPDA : le mea culpa tardif de TF1
Affaire PPDA: La direction de la chaîne a « forcément raté quelque chose ». Ce sont les propos de Robert Namias, l’ancien directeur de l’information entre 1996 et 2008.
« Le contexte n’était pas le même » mais « malgré tout, on a raté quelque chose », a lâché l’ex-dirigeant devant la commission d’enquête sur les violences sexuelles dans le cinéma et l’audiovisuel, « nous n’imaginions pas un instant qu’il puisse y avoir de tels crimes commis à TF1 ».
Interrogé sur une visite par des policiers du bureau du présentateur dans la tour TF1 après une plainte pour viol déposée en juin 2005 et classée sans suite peu après, Robert Namias a récusé en avoir eu connaissance.
« C’est une énorme blessure qui s’est ouverte en novembre 2021 » lors des révélations sur ce dossier, a concédé l’ancien directeur de l’information, alors que certaines victimes estiment que la direction de TF1 a protégé son ancienne vedette.
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Une avancée
La députée Estelle Youssouffa (groupe Liot), elle-même ex-journaliste à LCI, chaîne du même groupe, a ainsi affirmé que « le harcèlement de PPDA était parfaitement connu ».
Sur X, la journaliste Hélène Devynck a posté : « TF1 a bien raté quelque chose; j’en ai payé le prix et je ne suis pas la seule », « le reconnaître est une avancée », a souligné celle qui a déposé plainte avec constitution de partie civile en juin contre PPDA.
Au total, plus de 40 femmes ont témoigné auprès de la justice contre l’ancien présentateur des JT d’Antenne 2 puis de TF1, âgé de 77 ans, qui conteste les accusations de viols et d’agressions sexuelles.
Une première information judiciaire a été ouverte en 2021 à Nanterre après une plainte avec constitution de partie civile de l’autrice Florence Porcel, qui accuse PPDA de l’avoir violée à deux reprises. Il a été mis en examen en décembre 2023 pour l’un de ces viols.