Affaire Obono : LCI prend ses distances avec Valeurs actuelles
Enquête et premières répercussions pour Valeurs actuelles suite au récit historique fictif dépeignant la députée Danièle Obono telle une esclave.
Enquête
« Notre texte n’a rien de raciste. Sans quoi nous n’en aurions pas publié une ligne. Évidemment » se défendait Valeurs actuelles, dans un communiqué, deux jours après leur publication.
Le 27 août dernier, dans sa série de « roman de l’été », le magazine représentait la députée Danièle Obono comme une esclave, chaîne au cou.
Dans le même communiqué, le magazine expliquait que des personnalités telles qu’Eric Zemmour ou François Fillon étaient également apparues dans cette série au cours de l’été.
Malgré ces explications, le parquet de Paris annonçait lundi (31 août) l’ouverture d’une enquête préliminaire pour « injures à caractère raciste ».
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Conséquences
Hier (1er septembre), la chaîne d’info LCI annonçait que Geoffroy Lejeune, directeur de la rédaction de « Valeurs actuelles », était écarté de son antenne.
Cette décision fait suite à l’indignation générale causée par le récit incluant Danièle Obono ? paru dans les pages du magazine.
Un récit décrit comme « une « fiction » d’un racisme crasse et rampant » par SOS Racisme qui se félicite de la décision de LCI.
Responsabilités
Dans un communiqué, SOS Racisme en profite pour placer certains médias devant leurs responsabilités. « Il est important de rappeler le rôle néfaste des médias et chaînes de télévision qui, ces dernières années, ont propulsé au rang de stars télégéniques les dirigeants et journalistes de « Valeurs actuelles » et, plus généralement, maints porteurs de propos d’extrême-droite et plus spécifiquement racistes ».
Jusqu’ici, seule la chaîne LCI a pris des mesures à l’encontre de ses collaborateurs issus du magazine. Les autres chaînes d’infos, comme Cnews, pourraient également engager une réflexion.
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