Affaire Mila : nouveau procès de la haine en ligne
Affaire Mila. Ils comparaissent pour harcèlement en ligne et menaces de mort. Six personnes sont jugées pour avoir publié des messages de haine à l’encontre de la jeune femme.
Messages de haine et appels au meurtre sur Twitter. Voilà ce qui a composé le déferlement de haine numérique qui a frappé la jeune femme de 19 ans, qui revendique son droit au blasphème et qui est la cible de harceleurs depuis sa publication d’une première vidéo polémique sur l’islam.
Parmi les 100 000 messages haineux et de menaces de mort, chiffre avancé par son avocat, certains suggèrent de « la fumer », d’autres de lui faire subir des sévices sexuels tandis qu’un internaute souhaite « l’étrangler de (ses) propres mains ».
Nouvelle vidéo, nouvelle salve de haine
Un nouveau procès a donc lieu aujourd’hui et demain, les 11et 12 avril. Le point de départ de cette affaire remonte à janvier 2020. Mila est alors la cible d’un « raz-de-marée de haine » après avoir répondu à des injures sur les réseaux sociaux sur son orientation sexuelle par le biais d’une vidéo sur l’islam.
Elle était alors âgée de 16 ans, elle avait été contrainte de quitter son lycée. Elle vit, depuis, sous protection policière. La jeune femme s’était attiré une nouvelle salve de menaces après la publication d’une seconde vidéo polémique, le 14 novembre 2020.
Deux ans de prison
Les prévenus encourent deux ans de prison et 30 000 euros d’amende pour le harcèlement en ligne, trois ans d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende pour les menaces de mort.
L’infraction de cyberharcèlement a été créée par une loi de 2018. Elle peut être constituée dès lors que plusieurs personnes s’en prenant à une même victime savent que leurs propos ou comportements caractérisent une répétition, sans que chacune de ces personnes ait agi de façon répétée ou concertée.
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