Affaire Hanouna/Boyard : plainte contre plainte
Hanouna/Boyard. Après des insultes et un échange plus que vif à l’antenne, l’animateur et le député LFI ont chacun décidé de saisir la justice.
C’est, en quelques sortes, le deuxième round dans cette affaire qui oppose Cyril Hanouna à Louis Boyard. Tout a commencé jeudi dernier sur le plateau de l’émission « Touche pas à mon poste ». Le député a déclenché les hostilités en accusant les « cinq personnes les plus riches » de France d’ « appauvrir l’Afrique ». Louis Boyard ne s’est pas privé de citer Vincent Bolloré, le propriétaire du groupe Canal+. Réponse immédiate de Cyril Hanouna : « Toi t’es une merde » ou encore « abruti », « bouffon » et autre « tocard ».
Insultes et diffamation
Aussitôt, le député avait organisé une conférence de presse à l’Assemblée nationale, où il avait annoncé qu’il « déposerait une plainte » pour les insultes de l’animateur. « Qu’on soit député ou non, un présentateur n’a pas à insulter quelqu’un en direct pour avoir critiqué le propriétaire de sa chaîne », a déclaré Louis Boyard.
De son côté, Cyril Hanouna compte poursuivre le député Insoumis en diffamation : « Sachez que nous aussi, on va prendre des mesures. Et on va attaquer pour ce qu’il a pu dire, diffamation, et toute la diffamation qu’il a eu à notre égard ». L’animateur a également « regretté les propos injurieux » qu’il a pu avoir, mais il a aussi indiqué que « sur la séquence », il « ne s’excusait pas du tout ».
Incarnation de la Françafrique
Lundi, lors de sa conférence de presse, Louis Boyard a quant à lui de nouveau pointé du doigt Vincent Bolloré, « l’incarnation de la Françafrique » selon lui. « Il est essentiel que les médias conservent leur indépendance par rapport à ces milliardaires », a estimé le député LFI qui a rappelé que son groupe a déposé une proposition de loi pour « mettre fin à la concentration dans les médias », en « limitant l’accès des actionnaires au capital des grands médias par le biais d’un droit d’agrément ».