Affaire de viol : l’audition de Gérald Darmanin reportée
Il aurait dû être entendu en qualité de témoin le 2 décembre. Le ministre de l’Intérieur, accusé de viol, le sera à une date ultérieure. Aucune mise en examen ne serait envisagée.
Ce dossier judiciaire est l’ombre qui plane au-dessus de la tête du ministre de l’Intérieur. Les militant(e)s féministes le dénoncent depuis le premier jour de la nomination de Gérald Darmanin.
Le chef de la place Beauvau s’apprête à être entendu en qualité de témoin assisté dans cette affaire de viol. Les juges auraient dû le recevoir, hier, le 2 décembre, mais ses avocats ont demandé un report de la date « en raison d’une contrainte professionnelle majeure ».
Reprise des investigations
Cette audition ne devrait pas aboutir à une mise en examen, croient savoir les avocats de Gérald Darmanin. La justice n’a pas pas confirmé cette information. Pour l’instant, ce que l’on sait, c’est qu’en juin dernier, la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Paris a ordonné la reprise des investigations. Il y a deux ans, une ordonnance de non-lieu avait pourtant été rendue, avant que la Cour de cassation ne l’annule pour des questions de procédure.
Viol, harcèlement sexuel et abus de confiance
Les faits remontent à 2009. Sophie Patterson-Spatz accuse Gérald Darmanin de viol, harcèlement sexuel et abus de confiance. Cette femme s’était tournée vers lui pour lui demander de faire annuler une condamnation de 2004 pour chantage et appels malveillants contre un ex-compagnon. Darmanin bénéficiait alors de son statut de conseiller municipal et de chargé de mission au service des affaires juridiques de l’UMP. Selon Sophie Patterson-Spatz, Gérald Darmanin lui aurait alors demandé des faveurs sexuelles qu’elle aurait acceptées. Car contrainte de « passer à la casserole », selon son expression.
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