Affaire Brahim Ghali : Un juge d’instruction convoque le chef du renseignement intérieur

 Affaire Brahim Ghali : Un juge d’instruction convoque le chef du renseignement intérieur

Le chef du Polisario, Brahim Ghali. Farouk Batiche / AFP

Affaire Brahim Ghali – Le magistrat titulaire du Tribunal d’Instruction numéro 7 de Saragosse, Rafael Lasala, a convoqué le responsable du renseignement intérieur pour témoigner dans l’affaire de l’entrée en Espagne du chef du Polisario. Le juge accède, ainsi, à une demande de la partie civile, représentée par l’avocat Antonio Urdiales.

 

Le juge Rafael Lasala, chargé de l’affaire, a demandé la comparution du commissaire général d’information de la police espagnole, Eugenio Pereiro Blanco. Selon le journal « El Pais », l’audition vise à avoir des éclaircissements sur les raisons ayant poussé la police à ne pas exiger une copie du faux passeport utilisé par le chef du Polisario, le 18 avril, à la base militaire de Saragosse et les documents falsifiés que Brahim Ghali avait présentés en entrant à l’hôpital de San Pedro de Logroño.

 

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Ce récent développement intervient après que le juge d’instruction a entendu Eliseo Sastre, le chef de cabinet de la présidente du gouvernement autonome de La Riojan Concha Andreu (PSOE), le 5 novembre. Celui-ci a révélé la responsabilité de sa supérieure hiérarchique dans la réservation d’une place au secrétaire général du Polisario à l’hôpital de Logroño.

Passeport diplomatique algérien

Le mois d’octobre dernier, l’ancienne ministre espagnole des Affaires étrangères, Arancha Laya Gonzalez, avait admis devant la justice que l’accueil du chef du Polisario était une décision « politique » de l’Espagne, après avoir avancé une décision humanitaire au début.

L’ancienne ministre des Affaires étrangères, Arancha González Laya, a précisé dans sa déclaration devant le tribunal que les autorités algériennes l’avaient avertie que Brahim Ghali était porteur d’un passeport diplomatique algérien.

L’accueil de Brahim Ghali avait été qualifié par la Ligue marocaine de défense des droits de l’homme (LMDH) de « non-dénonciation institutionnelle » d’un fugitif, poursuivi pour crimes contre l’humanité et avait accusé l’Espagne d’aider un criminel de guerre à échapper à la justice en l’accueillant sur son territoire sous fausse identité.

Des militants sahraouis des droits de l’homme avaient déposé plainte devant la justice espagnole contre le chef des séparatistes pour des crimes contre l’humanité, dont les crimes de génocide, de torture, de disparition forcée et de viol. Un mandat d’arrêt a été lancé à l’encontre du séparatiste par les autorités espagnoles en 2008. En 2013, le dénommé Ghali a été inculpé par le juge Pablo Ruz.