Estrosi ne veut pas d’un repreneur turc
Christian Estrosi a fait une sortie médiatique ce vendredi pour s’élever contre la possibilité de voir le groupe turc Limak reprendre l’aéroport international de Nice.
« Alors que nous sommes en état d’urgence, en état de guerre même, c’est tout simplement inadmissible de permettre à une puissance étrangère de s’emparer d’un tel outil stratégique de la Côte d’Azur » a déclaré le président de la métropole Nice Côte d’Azur au journal Nice-Matin.
Pour l’ancien maire de la ville, hors de question d’entendre parler du groupe turc Limak pour reprendre l’aéroport. « Je veux que cet aéroport demeure plus niçois que turc, saoudien ou qatari ou même parisien » a-t-il pris soin d’ajouter pour être certain de ne vexer personne.
Celui qui se bat bec et ongles pour ne pas qu’une nouvelle mosquée ouvre ses portes à Nice prévient déjà qu’il va suivre le dossier de très près, « je serai attentif à ce que le gouvernement retienne un candidat qui possède déjà des intérêts économiques dans la région. Parce que cet aéroport a pour vocation de défendre l’aménagement de ce territoire. Or, seul un conglomérat qui y possède lui-même des intérêts est susceptible de le faire ».
En mars dernier, l’Etat français a donné son accord à la privatisation partielle des aéroports de Nice et de Lyon. Une opération qui pourrait lui rapporter quelque 2 milliards d’euros en cédant 60% de ses parts. Si les offres fermes doivent être déposées au plus tard le 4 juillet, pour l’instant, une majorité d’investisseurs étrangers se sont montrés intéressés. C’est le cas de l’Etat monégasque qui réfléchit à une entrée à hauteur de près de 10% dans le capital de l’aéroport niçois.
« Une puissance étrangère » certainement plus "acceptable" pour l’ancien maire de la ville.
Jonathan Ardines