Adnane Belhajamor : « Abir Moussi est la seule outsider sérieuse à l’élection présidentielle »
Issu d’une famille d’opposants politiques historiques à l’ancien régime (son père Mohamed Belhajamor est le fondateur du Parti de l’Unité Populaire), Adnane Belhajamor se confie sur les motivations de son soutien à la cheffe du Parti destourien libre, Abir Moussi, en vue d’une course encore théorique à la présidentielle de 2024. Entretien.
Adnane Belhajamor est plus connu du grand public pour ses chroniques politiques, souvent avec un focus économique, l’homme ayant dirigé diverses entreprises publiques et privées tout au long de son parcours professionnel. Il estime que « le démantèlement méthodique des institutions de l’Etat » auquel fait face le pays rend de nouveau impératif aujourd’hui l’engagement politique.
Il se présente en tant qu’activiste politique indépendant, affichant une volonté décomplexée de nouer des alliances, en l’occurrence avec Abir Moussi dont il avait récemment envisagé l’incarcération. Nous l’avons interrogé sur les raisons ayant motivé de ce soutien de celle qu’il considère désormais comme détenue politique. Fin connaisseur du paysage politico-économique tunisien, Belhajamor se dit sceptique sur la viabilité d’un mandat supplémentaire du président Kais Saïed, étant donné l’actuel climat de statu quo délétère et répressif.
>> Lire aussi : Tunisie. Abir Moussi, placée sous mandat de dépôt