Actuellement dans les salles COSTA BRAVA, LEBANON de Mounia Akl

 Actuellement dans les salles COSTA BRAVA, LEBANON de Mounia Akl

Costa Brava : Un havre de paix où se côtoient trois générations

Sorti en France le 27 juillet 2022, COSTA BRAVA, LEBANON, le premier long-métrage de la réalisatrice libanaise Mounia Akl récolte récompenses et distinctions.

 

Costa Brava, Lebanon, c’est le titre intriguant du film et c’est censé être un coin paradisiaque du Liban rappelant la région côtière et ses belles plages située à une soixantaine de kilomètres de Barcelone, en Espagne.

Signé Mounia Akl, ce long-métrage réunit au casting, Nadine Labaki, (réalisatrice du célèbre film Capharnaüm), Saleh Bakri, Nadia Charbel, Yumna Marwan et Ceana Restom.

C’est l’histoire de la famille Badri qui a décidé de fuir la capitale Beyrouth, polluée et stressante et choisit les montagnes pour y vire isolée dans une région qui ressemble à sa façon à la Costa Brava espagnole, d’où le titre.

Un havre de paix où se côtoient trois générations : les époux Badri, Souraya (Nadine Labaki) et le père, Walid (Saleh Bakri), leurs filles ; Tala 17 ans, Rim 9 ans, et la grand-mère paternelle, Zeina, atteinte d’une maladie pulmonaire qui entend bien profiter du grand air.

Loin du désordre de Beyrouth, la famille néorurale cultive son jardin et coule des jours paisibles. Problème, les autorités décident d’implanter juste devant leur maison, une décharge clandestine soi-disant « écologique ». Les époux décident de se battre. Seulement le chaos généralisé et la corruption rendent vain leur combat, ce qui n’est pas sans conséquences sur la famille.

A travers le microcosme familial se dégage la réalité d’un pays

Au-delà de l’histoire, le film se veut une allégorie savamment entretenue par la jeune réalisatrice Mounia Akl qui signe avec succès son premier long métrage. A travers ce microcosme familial se dégage en effet une réalité bien plus grande et plus cruelle, celle d’un pays. La crise des déchets pollue et agite le Liban actuel, les explosions, la paupérisation, la corruption. La population prise en étau entre le cynisme des dirigeants et ses propres idéaux ne sait plus comment s’y prendre pour vivre. Le drame familial est alors un écho répétitif de la crise profonde que traverse tout un peuple.

« Être libanais, c’est avoir des cicatrices ouvertes et, ce qui nous réunit, c’est une douleur extrême de perte mais aussi un désir de reconstruire », analyse Mounia Akl dans le dossier de presse.

Un film qui touche et plait autant les professionnels que le public et qui a valu une belle reconnaissance à sa réalisatrice Mounia Akl. Costa Brava, Lebanon a récolté à ce jour, pas moins de dix récompenses en seulement trois mois : Mention de la Fondation Fai Persona Lavoro Ambiente à Venise ; Prix NETPAC au Toronto International Film Festival ; Prix du public au British Film Institute Film Festival ; Prix Fipresci et prix de l’étoile verte à El Gouna (Egypte) ; Prix de la critique et prix de la meilleure musique à Cinemed – Montpellier (France) ; Prix du jury des jeunes au Hong Kong Asian Film Festival ; Reflet d’Or au Festival de film de Genève ; Prix du jury au Festival  du Film de Séville (Espagne).

Costa Brava est également choisi pour représenter le Liban lors de la prochaine compétition des Oscars.

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