Action française s’introduit au conseil régional d’Occitanie

 Action française s’introduit au conseil régional d’Occitanie

Le bâtiment du Conseil régional d’Occitanie, à Toulouse. PASCAL PAVANI / AFP / 9 septembre 2017.

Des militants d’Action française, groupe d’extrême droite, ont fait irruption en pleine séance plénière du conseil régional à Toulouse, le 25 mars. Le service de sécurité les a interceptés.

Ils brandissaient une banderole : « Islamo-gauchistes, traîtres à la France ». L’extrême droite a essayé de frapper un grand coup hier, jeudi 25 mars.

En pleine séance du conseil régional d’Occitanie, basé à Toulouse, ils étaient huit membres d’Action française, groupuscule d’extrême droite, à tenter de franchir la sécurité pour envahir l’hôtel de région, en criant « mort aux islamo-gauchistes » et « la France aux Français ».

« Je ne lâcherai rien »

« Je condamne fermement cette action violente de la part de ces militants d’extrême droite. (…) Face à l’extrême droite, je le répète : je ne lâcherai rien et ne cèderai à aucune pression, d’où qu’elle vienne », a écrit Carole Delga, la présidente du conseil régional d’Occitanie, sur Twitter. L’élue socialiste a précisé qu’elle allait porter plainte.

 

Complicité en interne

L’enquête devra éclaircir plusieurs points, notamment la façon dont les militants d’extrême droite sont parvenus à s’introduire dans l’enceinte du conseil régional. En effet, aucune effraction n’a apparemment été commise, ils auraient donc bénéficié d’une complicité de la part de personnes accréditées. Deux des huit activistes ont par ailleurs été arrêtés par les forces de l’ordre.

Dissolution effective

Cette tentative d’intrusion dans le conseil régional s’inscrit dans un contexte très tendu entre les autorités et ce type de groupuscule d’extrême droite. En effet, en janvier dernier, des militants de Génération identitaire avait mené une « opération anti-migrants » dans les Pyrénées.

Carole Delga avait, elle-même, demandé la dissolution de ce groupe. Gérald Darmanin avait ensuite lancé la procédure, qui a depuis abouti à la disparition effective de Génération identitaire.