Accueil des réfugiés afghans : « la France doit prendre sa part »
Depuis l’arrivée au pouvoir des talibans, de nombreuses voix s’élèvent pour exhorter la France à accueillir les réfugiés afghans.
« flux migratoires irréguliers »
Hier (16 août), dans son allocution télévisée sur la situation en Afghanistan, Emmanuel Macron a affirmé sa volonté de porter une initiative européenne visant à se « protéger des flux migratoires irréguliers importants ».
La question de l’accueil des réfugiés afghans, fuyant un pays désormais aux mains des talibans, est d’ores et déjà au centre des débats. Depuis hier soir, les déclarations de responsables politiques en faveur de l’accueil ces réfugiés sont légion. « La France doit prendre sa part » déclarait Julien Bayou, secrétaire national d’Europe Ecologie Les Verts, via twitter.
#Macron "nous devons nous protéger contre des flux migratoires irréguliers"
Et l'asile ? Et ces enfants, ces femmes, ces hommes qui fuient l'horreur ?
La France doit prendre sa part. Il faut du concret.#Afghanistan #macron20h pic.twitter.com/ygJuk5wd2Z
— Julien Bayou (@julienbayou) August 16, 2021
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Accueillir
Dans un communiqué, SOS Racisme exhortait le gouvernement à agir pour protéger les réfugiés afghans : « Nous appelons la France à mettre tout en œuvre pour que l’ensemble de la communauté internationale puisse prendre sa part dans l’accueil des civils en danger, et notamment des femmes et de leurs enfants ».
L’association rappelle que les affrontements pour la prise de pouvoir en Afghanistan durent, au moins, depuis la fin mai et qu’ils ont déjà causé le déplacement de « plusieurs centaines de milliers » de civils, « dont 80% de femmes et d’enfants ».
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Demandes refusées
Selon l’association Utopia 56 qui aide au quotidien les demandeurs d’asile et personnes migrantes en transit, le problème de l’accueil des personnes afghanes ne date pas de l’arrivée au pouvoir des talibans.
« Ces derniers mois, la Cour nationale du droit d’asile estimait que les violences à Kaboul ne pouvaient plus justifier l’arrêt des renvois et attribuait beaucoup plus difficilement le statut de réfugié ou même de protection subsidiaire » selon l’association.
Depuis plusieurs années, les personnes afghanes font partie des plus représentées parmi les demandeurs l’asile en France avec 16,4% en 2019, 19.1% en 2020.