Accord trouvé entre la Tunisie et la Libye pour accueillir les migrants bloqués à la frontière
Des migrants subsahariens en situation irrégulière, dont des enfants, attendent sous le soleil près du poste frontière de Ras Jedir, dans la région proche de la frontière tunisienne de la Libye, le 26 juillet 2023. Les migrants en quête d’aide demandent à entrer en Libye ou à retourner en Tunisie. Hazem Turkia / ANADOLU AGENCY / Anadolu Agency via AFP
Une solution a enfin été trouvée concernant les migrants bloqués à la frontière entre la Tunisie et la Libye.
« La Tunisie va prendre en charge un groupe de 76 hommes, 42 femmes et 8 enfants », annonçait hier (10 août) le porte-parole du ministère de l’Intérieur, Faker Bouzghaya. Tandis que la Libye prendra en charge environ 150 personnes, toujours selon le porte-parole tunisien.
La Libye et la Tunisie ont déclaré avoir trouver un accord pour enfin se répartir l’accueil des migrants subsahariens bloqués, et laissés à leur triste sort, à la frontière entre les deux pays. C’est donc l’épilogue d’une crise humanitaire dont les images insoutenables commençaient à inonder les réseaux sociaux.
Un mois de souffrance
La rencontre entre les ministres de l’Intérieur tunisien et libyen a permis de mettre fin à une situation humanitaire catastrophique. Le 3 juillet à Sfax, une rixe entre migrants et locaux causait la mort d’un Tunisien.
Suite à cet incident tragique, plusieurs organisations humanitaires indiquaient que les forces tunisiennes avaient « expulsé et déposé » environ 2 000 ressortissants subsahariens dans la zone tampon de Ras Jedir, particulièrement inhospitalière. Ces derniers jours, les images et témoignages de personnes migrantes mortes de soif en plein désert se multipliaient.
Aides
Ces derniers jours, dans la zone de Ras Jedir, il restait encore environ 300 migrants. Parmi eux, une dizaine de femmes enceintes et plusieurs dizaines d’enfants. Depuis fin juillet, le Croissant rouge libyen ainsi que des agences onusiennes leur apportaient des aides alimentaire et médicale. Une situation humanitaire inacceptable dénoncée ces derniers temps par plusieurs artistes.
« Des enfants, des femmes, des hommes, expulsés de la Tunisie vers la Libye, vivent dans des conditions inhumaines. Je ne peux maintenir ma venue en Tunisie prévue le 11 août prochain. Je ne sais pas où sont les solutions. Mais cette détresse extrême est insoutenable… », écrivait Maître Gims sur ses réseaux sociaux, qui avait donc annulé son concert pour mettre les projecteurs sur cette situation.
> A lire aussi :
