Accord commercial entre l’Union européenne et le Royaume-Uni

 Accord commercial entre l’Union européenne et le Royaume-Uni

Le Premier ministre britannique Boris Johnson (à gauche) est accueilli par la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen (à droite) au siège de l’UE à Bruxelles, le 9 décembre 2020. (AARON CHOWN / POOL)

Un accouchement difficile après 10 mois de gestations. L’Union européenne et le Royaume-Uni viennent de conclure jeudi 24 décembre un accord historique après le Brexit. Cet accord va régir les futures relations commerciales entre les deux parties. 

L’accord entre l’UE et le Royaume-Uni met fin au risque de « no deal » qui aurait été néfaste tant sur le plan politique qu’économique.

Ces derniers jours, les négociations ont été fortement compromises à cause du dossier de la pêche. Même si le poids de la pêche demeure faible sur le plan financier dans le volume global des échanges, il n’en demeure pas moins que ce secteur est extrêmement important sur le plan social pour certains Etats membres de l’UE comme la France, l’Irlande, le Danemark ou les Pays-Bas, et pose un problème de souveraineté des eaux territoriales pour les britanniques. 

Le montant en jeu sur la pêche est de 650 millions d’euros de produits pêchés par l’UE dans les eaux britanniques. D’après les premières indiscrétions, les Européens proposaient une décote de 25% de ce montant sur une période de 6 ans. Les Britanniques auraient accepté cette décote à l’issue d’une période de transition de 5 ans et demi, pour ensuite renégocier chaque année les règles d’accès aux zones de pêche. 

Cet accord de 2.000 pages conclu entre la Commission européenne et le Royaume-Uni doit être validé par les Etats membres, ce qui nécessitera plusieurs jours avant la ratification définitive par le Parlement européen. 

Il a fallu presque 4 ans et demi, après le référendum de juin 2016 sur le Brexit, pour arriver à ce résultat et à la satisfaction des deux parties. Ainsi, le Royaume-Uni aura accès, sans droit de douane ni quotas, à un marché énorme de 450 millions de consommateurs. Mais les entreprises du Royaume-Uni auront à observer certaines conditions, selon une période définie, liées à l’environnement, au droit du travail et à la fiscalité afin d’éviter toute concurrence déloyale ou dumping. Des mesures de représailles sont prévues en cas d’infraction.

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