A Paris, des milliers de manifestants « contre les racismes »

 A Paris, des milliers de manifestants « contre les racismes »

Photo : Alain JOCARD / AFP – Marche contre le racisme, l’islamophobie et pour la protection de tous les enfants, 21 avril 2024, à Paris.

Un défilé a été organisé « contre les violences policières ». Le rassemblement a été interdit par le préfet puis autorisé par la justice.

 

La manifestation a rassemblé environ 3 000 personnes, selon les chiffres de la police. Elles ont marché derrière la banderole « Nos enfants sont en danger », « Nos enfants ne sont pas des gibiers de flics » ou encore, citant Frantz Fanon, « Le racisme est une plaie de l’humanité ».

« La marche contre les racismes, l’islamphobie et pour la protection des enfants » est partie depuis Barbès en début d’après-midi, jusqu’à la place de la République avec un concert du rappeur Médine. Un rassemblement lancé à l’appel d’une cinquantaine d’organisations dont La France insoumise, le NPA, Attac et Solidaires. Les députés LFI Mathilde Panot, Eric Coquerel et Danièle Obono étaient présents.

 

Risque de « troubles à l’ordre public »

La manifestation avait été interdite il y a quelques jours par la préfecture de police. Une décision prise jeudi, au motif que la dénonciation « dans son appel des crimes policiers à l’encontre des jeunes » était « propice à attirer des composantes recherchant délibérément les affrontements avec les forces de l’ordre », au risque de « troubles à l’ordre public ».

Saisi en référé, le tribunal administratif de Paris avait suspendu vendredi cette interdiction, jugeant qu’elle portait « une atteinte grave et manifestement illégale à la liberté de manifestation ».

 

Solidarité

Lors de cette marche, de nombreux manifestants portaient un keffieh en solidarité avec la population de la bande de Gaza, où larmée israélienne a de nouveau effectué des bombardements meurtriers dimanche, notamment sur la ville de Rafah. La manifestation a eu lieu plus de six mois après le début de la guerre contre le Hamas dans le territoire palestinien, suite à l’attaque du 7 octobre menée par le Hamas.

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