Groupe scolaire Al Kindi : « on n’est pas traité comme les autres »

 Groupe scolaire Al Kindi : « on n’est pas traité comme les autres »

Collège-lycée Al-Kindi – MARTIN BUREAU / AFP

Malgré la résiliation des contrats d’association liant l’Etat au groupe scolaire Al Kindi, les parents d’élèves continuent de croire en l’avenir de l’établissement.

« L’école ne va pas fermer (…) En accord avec les parents, nous voulons choisir l’éducation de nos enfants », affirmait une mère lors d’une réunion organisée par l’association des parents d’élèves, selon France 3 Rhône-Alpes (12 janvier). Les parents y ont fait part de leur sidération mais aussi de leur questionnement sur l’avenir de l’établissement de leurs enfants.

En fin de semaine dernière (10 janvier), le groupe scolaire Al Kindi, situé à Décines-Charpieu (Lyon), apprenait que la préfecture d’Auvergne-Rhône-Alpes résiliait les contrats d’association le liant à l’Etat. Les raisons invoquées : manquements pédagogiques comme administratifs et atteintes aux valeurs de la République.

Ouvrages radicaux

Selon l’AFP, le rapport de l’inspection mentionne deux ouvrages radicaux trouvés dans le centre de documentation et d’information (CDI) mais également des vidéos YouTube d’un professeur de l’établissement contenant des « propos polémiques ».

La direction de l’école affirme avoir retiré les livres incriminés et s’être séparée de l’enseignant signalé par la Direction du renseignement territorial. Des ajustements vraisemblablement insuffisants.

Présent lors de la réunion des parents d’élèves, Richard Marion, conseiller métropolitain écologiste de Vaulx-en-Velin, et membre du conseil d’administration du collège lycée, s’étonnait de l’absence d’évaluation, ou de nouvelles inspections, suite aux changements demandés.

Incertitudes financières

« Je trouve que l’on n’est pas traité comme les autres », regrette un parent d’élève lors de la réunion de l’association. Ceux-ci font preuve de résilience et cherchent des solutions pour faire face à des frais de scolarité qui risquent d’augmenter à l’avenir.

L’établissement était soutenu à hauteur de 1,5 million d’euros par an par le ministère de l’Education nationale, soit 50 % du budget annuel de fonctionnement. De plus, le Région a également décidé de retirer ses aides.

Un recours a été déposé devant le tribunal administratif par le groupe scolaire Al Kindi.