Gaza : impuissante, l’ONU réclame (encore) un cessez-le-feu
L’ONU réclame une nouvelle fois un cessez-le-feu immédiat à Gaza. Une résolution non contraignante qui montre l’impuissance de l’organisation.
« Un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent » était réclamé hier (11 décembre) par l’Assemblée générale de l’ONU. La résolution a été adoptée à une majorité écrasante de 158 voix pour, 9 contre et 13 abstentions.
Malgré le fait que la résolution exige également « la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages », les Etats-Unis et Israël ont rejeté cet appel qui reste symbolique. Ces deux pays campent donc sur leur position qui consiste à bloquer toute velléité de cessez-le-feu avant la libération des otages.
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Veto
Le veto américain continue de tout bloquer. Si la résolution de l’Assemblée générale de l’ONU est non contraignante, un texte contenant exactement les mêmes termes, émis cette fois par le Conseil de sécurité, avait déjà été bloqué par les Etats-Unis, le 20 novembre dernier.
« Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages », indiquait alors Robert Wood, ambassadeur américain adjoint. Celui-ci estimait qu’une telle résolution enverrait au Hamas « le message dangereux qu’il n’y a pas besoin de revenir à la table des négociations ».
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Aide humanitaire
« Lever tous les obstacles à l’aide et faciliter pleinement les opérations humanitaires, y compris la distribution de biens essentiels aux Palestiniens dans le besoin », outre le cessez-le-feu, la résolution de l’Assemblée générale appelait à un accès sûr et sans entrave permettant de délivrer une aide humanitaire d’ampleur.
L’ONU a chiffré l’aide humanitaire nécessaire à plus de 4 milliards de dollars à destination de trois millions de personnes dans les territoires palestiniens occupés, Gaza, la Cisjordanie et Jérusalem Est, l’an prochain.
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