Militants de SOS Racisme agressés: l’ex-leader des Zouaves jugé

 Militants de SOS Racisme agressés: l’ex-leader des Zouaves jugé

Des militants de SOS Racisme ont été agressés à coups de poing, de pied et par des jets de mobilier par des partisans d’Éric Zemmour, candidat à l’élection présidentielle de 2022, à l’issue d’un meeting de campagne à Villepinte, près de Paris, le 5 décembre 2021. Photo : Colin BERTIER, Aurelia MOUSSLY, Laura DIAB / AFP

Marc de Cacqueray-Valmenier comparaît devant le tribunal de Bobigny pour des violences lors d’un meeting d’Eric Zemmour, en 2021.

L’ex-dirigeant du groupuscule d’ultradroite dissous, les Zouaves Paris, a été condamné à plusieurs reprises pour violences. Il est aujourd’hui placé sous contrôle judiciaire.

Le 5 décembre 2021, lors du premier meeting de campagne d’Éric Zemmour, alors candidat d’extrême droite à la présidentielle de 2022, douze militants de SOS Racisme sont montés sur des chaises. Ils portaient chacun un tee-shirt affichant une lettre formant la phrase « non au racisme ».

Ces militants ont alors été agressés à coups de poing, de pied ou encore par des jets de mobilier, venant de soutiens du président du parti Reconquête!.

L’exploitation des nombreuses vidéos disponibles et le travail des enquêteurs ont permis d’identifier certains auteurs présumés.

Plusieurs médias affirment avoir reconnu Marc de Cacqueray-Valmenier parmi les agresseurs, bien que son visage ait été dissimulé par un cache-cou remonté jusqu’aux oreilles. S’il a admis sa présence à ce meeting, il nie toutefois toute participation aux violences.

Dans un communiqué, SOS Racisme a exprimé son espoir que ce procès soit « l’occasion de comprendre davantage le niveau de connivence qui a pu exister entre les équipes d’Éric Zemmour et le service d’ordre officieux manifestement mis en place par des éléments de l’ultradroite emmenés par Marc de Cacqueray-Valmenier ».

Condamné en 2022

En janvier 2022, le gouvernement a annoncé la dissolution des Zouaves Paris. Ce groupe informel, apparu en 2017, était accusé de nombreux « agissements violents », de « propager un discours ouvertement raciste » et de diffuser « régulièrement des images reprenant les symboles de l’idéologie nazie ».

Marc de Cacqueray-Valmenier, figure de proue du groupe, a également été condamné en janvier 2022 à Paris. Il a écopé d’un an de prison ferme, aménagée en détention à domicile sous bracelet électronique, pour des violences en réunion sans incapacité. Ces faits remontaient à une expédition dans un bar de la mouvance antifasciste à Paris, menée avec des battes de baseball et du gaz lacrymogène.

En février dernier, il a de nouveau été interpellé à Paris, cette fois pour participation à un groupement en vue de commettre des dégradations. Il avait été placé en garde à vue après s’être rendu au cimetière de Charonne, à Paris, pour rendre hommage à l’écrivain d’extrême droite Robert Brasillach, fusillé à la Libération pour collaboration.