Le lycée musulman Al-Kindi menacé de perdre son contrat avec l’État
L’État envisage de résilier l’agrément du lycée musulman Al-Kindi, situé près de Lyon. Il s’agit de l’un des derniers établissements musulmans privés sous contrat.
Des « manquements graves » ont été repérés lors de contrôles de l’inspection académique dans cet établissement situé à Décines-Charpieu. Ils ont fait l’objet d’un rapport transmis à sa direction.
Le 12 décembre prochain, les représentants de ce lycée pourront se défendre devant une « commission académique de concertation ». La préfecture décidera dans les semaines suivantes s’il convient de résilier le contrat d’association.
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Climat de défiance
La fin du contrat mettrait notamment un terme à la rémunération des enseignants par l’Etat, cela « pourrait signer la faillite économique de notre établissement d’excellence », commente la direction d’Al-Kindi dans un communiqué.
Elle déplore le « caractère éminemment contestable » des critiques de l’administration, ainsi que « le climat de défiance des autorités vis-à-vis des établissements d’enseignement, personnalités et projets issus de la communauté musulmane de France ».
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Ouvrages radicaux et discriminations envers les filles
Quels sont les « manquements graves » reprochés à l’établissement ? Le rapport de l’inspection mentionne notamment la découverte de deux ouvrages radicaux dans le centre de documentation et d’information du groupe scolaire, dont l’un faisant la promotion du jihad violent.
Le rapport d’inspection mentionne aussi des propos polémiques tenus par un professeur sur sa chaîne YouTube, l’existence de discriminations envers les filles dans le règlement intérieur, mais aussi des problèmes de gestion, avec une confusion entre les classes sous contrat et celles qui ne le sont pas.
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Dernier lycée musulman sous contrat
Aujourd’hui, près de 620 élèves sont scolarisés au sein du groupe scolaire Al-Kindi, du CP à la terminale. Il est le dernier lycée musulman sous contrat depuis la résiliation de l’agrément du lycée Averroès de Lille, longtemps présenté comme le fleuron de l’enseignement musulman en France.
Celui-ci a perdu ses subventions au 1er septembre dernier, après s’être vu reprocher le refus d’un contrôle inopiné de son CDI et la référence, dans un cours d’éthique musulmane, à un recueil de textes religieux citant la peine de mort en cas d’apostasie et la ségrégation des sexes.