Elias Belassal, acteur clé du festival Arabesques, s’éteint à 38 ans
Une bien triste nouvelle. Elias Belassal, figure incontournable du festival Arabesques de Montpellier et membre actif de l’association Uni’Sons, est décédé ce dimanche 17 novembre à l’âge de 38 ans. Pendant près de vingt ans, il a œuvré avec passion pour promouvoir la solidarité, le dialogue interculturel et l’excellence au service des arts et de la culture.
Originaire des Hauts de Massane, Elias Belassal était profondément attaché à son quartier, une attache qui nourrissait son engagement associatif et culturel. Depuis 2006, année de création du festival Arabesques, il s’est dévoué à mettre en lumière les arts du monde arabe, favorisant la rencontre entre traditions et créations contemporaines.
En tant que coordinateur général, il a joué un rôle central dans le développement du festival, aujourd’hui reconnu comme le plus grand événement européen dédié aux arts arabes. Il veillait à l’harmonie entre les disciplines : musique, théâtre, cinéma, danse, et bien d’autres encore.
Un pilier du festival
« Même si on s’y attendait, ça fait extrêmement mal. Il laisse un vide immense. Il incarnait de belles valeurs : empathie, solidarité, discrétion. C’était un collègue rigoureux, respectueux des détails, et un véritable pilier pour notre équipe », confie Malika Aboubeker, sa collègue et amie.
Elle poursuit : « Sa relation avec les jeunes était précieuse. Il avait un contact naturel avec eux, notamment dans les milieux scolaires, et transmettait avec passion l’importance des arts et du dialogue interculturel. »
Une perte pour tout un quartier
Habib Dechraoui, directeur du festival Arabesques, partage également son émotion :
« Elias était mon plus proche collaborateur et coordinateur général du festival depuis sa création. Il était, au sein d’Uni’Sons, un médiateur culturel hors pair, connu pour sa bonté, sa générosité, sa bienveillance et sa disponibilité. Tout le quartier de La Paillade est bouleversé, et bien au-delà. »
Un combat courageux contre la maladie
Malgré la maladie, Elias Belassal n’a jamais relâché son engagement. Jusqu’à un mois avant sa disparition, il continuait à travailler pour le festival. Malika Aboubeker se souvient de son courage face à l’adversité : « Il s’est battu jusqu’au bout. Il disait toujours : “Je ne vais pas me laisser bouffer par la maladie, c’est moi qui vais la bouffer.” »
Elias laisse derrière lui une empreinte indélébile sur le festival Arabesques, sur son quartier et sur tous ceux qui ont croisé sa route. « Il n’est pas parti sans rien. Son héritage se poursuivra à travers sa fille d’un an, un dernier cadeau à ceux qui l’ont aimé », ajoute, émue, Malika.
Partenaire du festival Arabesques depuis de nombreuses années, la rédaction du Courrier de l’Atlas partage la douleur de la famille et lui adresse ses sincères condoléances. Elle garde le souvenir d’Elias comme d’un homme toujours attentif aux autres et empreint de respect.