Victime d’insultes, Sarah Ourahmoune renonce à la présidence de la FFB

 Victime d’insultes, Sarah Ourahmoune renonce à la présidence de la FFB

Sarah Ourahmoune, vice-championne olympique des poids mouches, en 2016. Photo : CHRISTOPHE SIMON / AFP

Victime d’attaques racistes et sexistes, Sarah Ourahmoune a retiré sa candidature à la présidence de la Fédération française de boxe.

 

« J’ai été la cible d’attaques racistes et sexistes, des mots comme ‘l’arabe de service’, ‘femme de ménage de la fédération’ ou encore ‘la chienne de…’ », témoignait hier (11 novembre) Sarah Ourahmoune dans un communiqué. La vice-championne olympique des poids mouches, en 2016 à Rio, y indique qu’elle renonce à sa candidature à la présidence de la Fédération française de boxe (FFB).

Attaquée sur ses « origines ou pour le simple fait d’être une femme », l’ex-boxeuse jette l’éponge et prend cette décision avec beaucoup de regrets. « Elle [la décision, ndlr] semble en contradiction avec tout ce que je défends au quotidien : le courage, la résilience, la capacité à se battre dans des milieux hostiles, à repousser les limites du possible et à défendre l’égalité, la diversité, la mixité », précise-t-elle.

 

Soutiens

Dans cette épreuve, Sarah Ourahmoune a reçu de nombreuses marques de soutien. Et en premier lieu de l’actuel président de la FFB, Dominique Nato, avec lequel cette dernière comptait se présenter en binôme.

« Sarah, qui est une figure inspirante pour notre sport et notre société (…) Son engagement sans faille pour une France unie et respectueuse de toutes ses composantes, nous rappelle l’essence même du noble art qu’est la boxe : affronter l’adversité avec honneur et détermination », salue le président de la FFB.

Ce dernier prévient également que la fédération fera tout ce qui est en son pouvoir pour « mettre K.-O. ceux qui propagent la haine et la division ».

 

Le combat continue

Dans un entretien au quotidien L’Équipe, la semaine dernière (4 novembre), Sarah Ourahmoune, vice-présidente de la FFB depuis 2021, rappelait qu’elle désirait « sauver son sport », victime selon elle d’un « désamour » du public.

Si l’ex-boxeuse renonce à sa candidature à la présidence de la FFB, elle ne jette pas les gants quand il s’agit de sauver son sport : « Mon énergie et mes valeurs trouveront un meilleur écho ailleurs, là où je pourrai être pleinement efficace et utile. Je continuerai de porter ces valeurs et d’agir pour le sport, pour la jeunesse et pour un monde plus juste. »

Les candidats ont jusqu’au 14 novembre pour déposer leur dossier. L’élection aura lieu le 14 décembre.