Plafonnement du prix de la volaille et maintien des subventions en Tunisie
Brahim Nefzaoui, président de la Chambre nationale du commerce en détail de volailles, a clarifié les choses quant au plafonnement qu’il estime salutaire pour cette denrée essentielle du panier alimentaire des Tunisiens.
Le responsable patronal a ainsi estimé que la nouvelle loi sur le plafonnement du prix de la volaille est « un acte patriotique » et que certains producteurs l’ont adopté alors que d’autres restaient à ce jour réticents.
« Cette mesure sera appliquée dans les prochains jours, et grâce à cela, les petits abattoirs vont pouvoir devenir compétitifs et pourront concurrencer les grands abattoirs, cela est certainement dans l’intérêt du consommateur. La crise concernant la disponibilité va perdurer car la demande est toujours très forte depuis août dernier. La commission technique ne s’est pas réunie depuis juin dernier, alors même qu’en période de crise elle devrait se tenir toutes les deux semaines afin de régler le problème des poules pondeuses. Ladite commission ne sert pas à grand-chose en réalité… Quant à nous, sensibilisons l’opinion et proposons des solutions depuis des années. Il y a en outre une contrebande de poussins de dinde qui sont vendus à un pays voisin » a précisé Nefzaoui.
Pour rappel, le ministère du Commerce avait rendu public, dimanche 3 novembre 2024, un communiqué pour rappeler au public et à tous les intervenants dans le secteur de la volaille que la fixation du prix maximum de vente du poulet vivant à 5.300 millimes le kilogramme concerne les agriculteurs, tandis que les prix de vente aux consommateurs restent inchangés, avec un plafond ne dépassant pas 8.500 millimes le kilogramme.
Le ministère a assuré que le rythme et les niveaux d’approvisionnement en viande de volaille « se déroulent de manière normale », et qu’il est prévu de les augmenter en coordination avec les services du ministère chargé de l’agriculture ainsi que les professionnels du secteur. Le département rappelle aussi qu’il prendra des sanctions juridiques et administratives contre quiconque manquerait à son devoir d’approvisionnement du marché ou contribuerait à une hausse excessive des prix.
Aucune suppression des subventions pour le lait et le gaz dans les commerces
Par ailleurs, certaines publications circulent depuis le 6 novembre sur les réseaux sociaux faisant état du fait que le gouvernement tunisien aurait décidé de supprimer les subventions sur le lait et le gaz destinées aux établissements commerciaux, notamment les cafés, hôtels et restaurants, d’ici la fin de l’année en cours. Selon ces posts, des produits spécifiques pour ces secteurs seraient commercialisés à partir de décembre. Cette information a suscité de vives réactions en ligne, certains y voyant une bonne mesure économique, tandis que d’autres doutent de sa véracité.
Contactés par la presse nationale, des responsables du ministère de tutelle, celui du commerce, ont catégoriquement démenti cela, et affirmé qu’il n’existait aucune décision officielle concernant une suppression des subventions pour le lait et le gaz dans les établissements commerciaux. Aucune mesure de ce type n’est actuellement prévue, poursuit la même source.
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