Climat : « l’objectif de 1,5 °C sera bientôt mort » avertit l’ONU
Dans un nouveau rapport, l’ONU exhorte à une réaction mondiale immédiate sous peine de ne plus pouvoir atteindre l’objectif de 1,5 °C fixé par l’Accord de Paris.
« Nous avons besoin d’une mobilisation mondiale d’une ampleur et d’un rythme jamais vus auparavant (…) sinon l’objectif de 1,5 °C sera bientôt mort », a affirmé Inger Andersen, Directrice exécutive du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE).
Selon un nouveau rapport de ce programme (24 octobre), pour éviter que l’objectif d’une augmentation maximale de la température de la planète de 1,5 °C, fixé par l’Accord de Paris en 2015, devienne inatteignable, la communauté internationale doit agir tout de suite.
« Les pays doivent s’engager collectivement à réduire leurs émissions annuelles de gaz à effet de serre de 42 % d’ici 2030 et de 57 % d’ici 2035 », prévient le rapport.
« Plus de temps »
À moins d’un mois de la COP29 en Azerbaïdjan, le PNUE craint que sans l’application de mesures ambitieuses, le monde sera sur la voie d’une augmentation de la température de 2,6 à 3,1 °C.
« Le rapport d’aujourd’hui sur l’écart entre les besoins et les perspectives en matière de réduction des émissions est clair : nous jouons avec le feu (…) Nous n’avons plus de temps », insiste António Guterres, secrétaire général de l’ONU.
Ce dernier rappelle le lien direct entre l’augmentation des émissions et la hausse de la récurrence, et de la violence, des catastrophes climatiques : « la chaleur record transforme les forêts en poudrières et les villes en saunas ; des pluies record entraînent des inondations bibliques ».
Équitable
Toujours selon le rapport du PNUE, en 2023, 77 % des émissions étaient à mettre à l’actif des membres du G20.
« L’adhésion de l’Union africaine en tant que membre permanent du G20, qui fait plus que doubler le nombre de pays représentés, qui passe de 44 à 99, porte cette proportion à 82 % seulement, ce qui souligne la nécessité de différencier les responsabilités entre les nations », pointe le rapport.
Des chiffres qui confortent le PNUE dans sa volonté de « garantir que les objectifs climatiques et de développement puissent être atteints équitablement entre les membres du G20 et à l’échelle mondiale ».
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