Guadeloupe: couvre-feu instauré – Martinique: couvre-feu prolongé

 Guadeloupe: couvre-feu instauré – Martinique: couvre-feu prolongé

Manifestation au Gosier, près de Pointe-a-Pitre, sur l’île française de la Guadeloupe. (Photo : Christophe ARCHAMBAULT / AFP)

Guadeloupe : Un couvre-feu a été instauré dans sept quartiers. En Martinique, la préfecture a reconduit celui en vigueur depuis le 18 septembre jusqu’à jeudi.

Pourtant, le week-end s’était écoulé dans le « calme sur toute la Martinique », selon les autorités. Alors que la semaine dernière, plusieurs jours de violences urbaines avaient éclaté, notamment dans le secteur de Sainte-Thérèse, sur l’axe principal de ce quartier, l’avenue Maurice Bishop.

Hier, les émeutes ont repris. Alors la préfecture de Martinique a imposé, de nouveau, cette interdiction des déplacements qui s’appliquera de 21h30 à 5h du matin au quartier populaire de Sainte-Thérèse, épicentre des violences urbaines.

Le préfet a pris d’autres mesures d’interdictions, dont celle prohibant la vente d’essence aux particuliers, ou l’achat et la vente de produits explosifs.

Le préfet de Guadeloupe a, de son côté, annoncé la mise en place d’un couvre-feu pour les mineurs dans sept secteurs de l’île pour « limiter la délinquance des jeunes » en raison de « violences urbaines » depuis le 18 septembre.

Sont concernés les secteurs de la Boucan et Bébel à Sainte-Rose; les quartiers Poucet et Mare-Gaillard au Gosier; les quartiers Lauricisque et Changy à Pointe-à-Pitre et le quartier Boisripeaux aux Abymes.

 

CRS en Martinique

Depuis le début du mouvement, les forces de l’ordre ont été la cible de tirs à balles réelles. La huitième Compagnie républicaine de sécurité (CRS), une unité d’élite spécialisée dans la lutte contre les violences urbaines, a été envoyée en Martinique samedi soir.

Ces tensions s’inscrivent dans un contexte de mouvement de contestation contre la vie chère depuis le début du mois de septembre.

En Martinique, d’après une étude de l’Insee en 2022, les prix alimentaires étaient 40% plus élevés que dans l’Hexagone.

En Guadeloupe, à l’inverse, ces violences ne semblent reposer sur aucune revendication politique.

 

Chloé Juhel